lundi 3 décembre 2012

Karim Wade, Sindiély Wade et toutes les personnes présumées impliquées dans l’affaire des biens mal acquis doivent nous rendre compte (Haby Sirah DIA)




N’avaient-ils pas tenté, simplement par l’accusation, de démontrer que d’honnêtes citoyens, adversaires politiques gênants, s’étaient enrichis illégalement ?  N’avaient ils pas abusé de leur pouvoir pour injustement tenir à l’écart des personnes que la justice a par la suite totalement blanchies ? Dans une de ses contributions titrée « Et l’histoire donne raison à Idrissa SECK » parue le Dimanche 10 Juin 2012, M Abdou Kebe avançait, après une analyse assez aigue, que « Idrissa SECK a été (…) calomnié et traîné dans la boue sans raisons, sans preuves et avec un acharnement jamais égalé. Aujourd’hui, les zélés d’hier se défendent, à haute et intelligible voix, être victimes d’un acharnement injustifié alors qu’hier sur l’autre côté de la rive, il déclarait, avec arrogance, que justice devait être faite peu importait la stature de la personne incriminée. Ils avaient alors violé la loi en votant, sans respecter les dispositions constitutionnelles, la mise en accusation de l’ancien premier ministre du Sénégal. Ils ont emprisonné Idrissa SECK pour ensuite aller chercher des preuves avec des commissions rogatoires qui n’ont jamais prouvé le moindre enrichissement illicite. Ils avaient décimé des familles, brisé des carrières par leur seule volonté de nuire et de détruire un homme politique. » Et ironie de l’histoire, c’est un des dignitaires du défunt régime de Wade en l’occurrence Me Ousmane Ngom qui conforte l’analyse de M Kebe. Il a déclaré, sans sourciller, sous les feux des caméras de la TFM, le 19 Novembre 2012, «  Nous sommes des hommes, il se peut que nous nous soyons trompés. Nous n'avons jamais dit que nous n'étions pas dans l'illégalité dans l’affaire Idrissa Seck » Le dernier Ministre de l’intérieur de Wade voulait, en faisant ces aveux révélateurs, justifier le caractère « illégale » de la convocation des ex Ministres dont lui devant la gendarmerie. Il a fini par prouver qu'il était lui même dans l'illégalité en faisant convoquer le Président de Rewmi par la Division des Investigations Criminelles (DIC) alors que la Haute Cour de Justice n’était pas encore en place. Allassane Samba Diop, journaliste au Groupe Futurs Medias, n'avait pas d'ailleurs manqué de le lui préciser.

Mais la roue tourne et cette fois ci dans la légalité et sur demande du peuple sénégalais souverain. Karim Wade, Sindiély Wade, Samuel Sarr, tout comme tous ces milliardaires arrachés soudainement de leur modestie vie doivent impérativement rendre compte. Ont-ils détourné l’argent du contribuable ? Sont ils coupables des faits qui leur sont reprochés ? Il leur appartient tout simplement de justifier chaque centime qu’il possède afin que nos doutes légitimes se dissipent. Ce ne sera pas leur stratégie de bluffeur qui les sauvera. Ce ne seront non plus les marches et autres victimisations qui leur feraient bénéficier d’un non lieu. Ils devront prouver, simplement et seulement, l’origine licite de ce qu’il possède.

L’honorable député Thierno Bocoum leur  a clairement fait comprendre cet état de fait. Il a su trouver les mots justes pour qualifier leur gaminerie. Dans une interview parue dans le journal Le Populaire, le 30 Novembre 2012, il leur faisait comprendre que «  (…) La question fondamentale c’est de savoir, est ce qu’ils doivent rendre compte ou pas. S’ils sont d’accord qu’ils doivent rendre compte, ils n’ont qu’à répondre de leur acte et ensuite réclamer que d’autres suivent la même procédure. Mais on ne peut pas devoir rendre compte et refuser de le faire sous le prétexte que d’autres ne sont pas entendus. En réalité, s’ils n’ont rien fait, ils n’ont pas à s’inquiéter. Et bizarrement, ils s’inquiètent. Il faudra que les gens comprennent que cela ne doit plus être possible de s’enrichir sur le dos des Sénégalais. Au Sénégal on manque de tout. Il n’y a pas d’eau dans certains villages, pas d’infrastructures sanitaires, les jeunes sont au chômage, un Sénégalais sur deux, vit au-dessous du seuil de pauvreté. C’est inacceptable que des personnes à qui l’Etat fournit un salaire, des privilèges, se permettent de dilapider les deniers publics et d’organiser leur enrichissement. Ce n’est pas une question de personne mais c’est une question de principe (…). »  Il rejoint ainsi l’analyse de M Abdou Kebe comme s’il s’était entendu. Pour cause, le dernier nommé affirmait dans la même contribution citée plus haut que « Abdoulaye Wade a toujours considéré les fonds politiques comme son propre argent faisant de cette réserve légale pour les urgences, un moyen de propagande, d’achats de conscience et d’enrichissement personnel. » L’affirmation est plus que juste. Voilà ce qui explique leur inquiétude dont faisait allusion le fringant et jeune député Thierno Bocoum. Par conséquent, leur stratégie concernant à vouloir tout mettre sous le dos de Wade quand il s’agit de justifier l’origine de leur subite richesse ne peut en aucun cas prévaloir. Si Wade a détourné des deniers publics pour les leur donner cela entre toujours dans le cadre de l’enrichissement illicite. Le complice d’un coupable est un coupable et le recéleur de biens volés aussi coupable que le voleur lui-même. Encore que s’il pense se cacher derrière « l’immunité présidentielle de Wade » pour échapper à la justice, il se trompe lourdement de stratégie. Ils seront coupables et devront payer de leur faute s’ils n’arrivent pas à prouver le caractère licite de leur fortune.

Les tenants du pouvoir aussi doivent savoir que s’il tente un seul instant de ne pas aller jusqu’au bout de ces enquêtes pour des raisons politiciennes (ou quelques autres raisons que cela puissent être), le peuple, bien conscient de ce qui se passe, leur demandera des comptes. Et en lieu et place des vrais coupables, ils passeront à la guillotine populaire. 

Le moment est venu d’assainir le champ politique sénégalais, d’instaurer durablement l’éthique et la bonne gouvernance au cœur de la gestion des affaires de l’Etat. C’est une doléance du peuple sénégalais et un impératif républicain. A bon entendeur …

Haby Sirah Dia
habydia.blogspot.com

Idrissa Seck a encore eu raison … Macky Sall a compris et a suivi ses conseils (Haby Sirah Dia)




Les prises de positions des hommes politiques (passées et récentes) font qu’on arrive à les juger et à mesurer leur constance mais aussi et surtout leur capacité à anticiper sur les questions majeures. Les faits sont là pour en juger. Les commentaires restent toujours libres.

Les faits sacrés …

 Idrissa Seck nous faisait comprendre dés les premières heures de l’alternance, dés le début du clash avec le pape du sopi qui ne voulait plus l’écouter, que « la loyauté n’est pas synonyme de génuflexion » s’adossant sur sa légendaire conviction que «  la République n’a ni ascendant  ni descendant. Elle est une incarnation à variations multiples ». C’était le point de départ d’une conviction, d’une certitude que seule la croyance en soi et aux valeurs fortes de la République peuvent fonder une vision politique claire non soumise aux soubresauts des sentiments et/ou des alliances politiques. 

Idrissa Seck a alors donné le signal, a libéré Macky Sall et lui a fait comprendre que ses décisions actuelles et futures ne doivent avoir comme motivation que « l’intérêt supérieur de la Nation ».  Le jour de la Tabaski, il donne des conseils fondés à Macky sur la conduite à prendre face aux urgences de l’heure « Le président de la république ne doit pas être encombré. Et c’est à lui de ne pas se laisser encombrer ou de se laisser imposer par des personnes des décisions qui ne sont pas conformes aux intérêts des sénégalais ». Le Lundi 30 Octobre 2012 soit 72 heures après les déclarations du maire de Thiés reprises par plusieurs sites internet, Macky remanie, change, nettoie, met dehors « ceux qu’il juge l’encombrer ». Un site internet titre à sa Une « Limogeage des barons de l’Apr : Un pari risqué pour Macky Sall » il a oublié de mentionner qu’en le demandant d’avoir les coudées franches, Idy est parti d’un constat « (…) force est de constater qu’après six mois d’exercice du pouvoir, il n’y a pas d’avancées significatives. Six mois c’est peut-être encore trop tôt pour faire un bilan. Le président est élu cinq afin de régler les problèmes les plus urgents à savoir le chômage des jeunes, la baisse des denrées de premières nécessités, le règlement du conflit de la crise casamançaise entre autres. Donc laissons-lui le temps de s’atteler aux règlements de ces questions » Ce constat est juste, froid certes mais très lucide. Le Président de la République a fait siennes ces recommandations. Ce qui fait titrer un éditorialiste bien connu de chez nous «  Adieu, canards boiteux » ; avec ce titre Momar Mbaye fait allusion aux têtes « qui étouffaient sous le poids de la guillotine des palabres dakaroises » et qui sont tombées.  Macky a été aussi froid que son allié et grand frère et il n’a fait que suivre la direction de son doigt bien expérimenté qui a vaincu le vieux renard et a surpris ceux qui le pensaient déjà politiquement mort.

… les commentaires libres

 Certains pensaient aux premières heures de sa déclaration que « Idrissa Seck égratigne Macky Sall ». D’autres, partisans irréfléchis, les yeux rivés au sol, ne sont pas arrivés à lever la tête et à décortiquer le message et s’insurge contre « (...) la sortie (jugée) inopportune de Mr Idrissa SECK lors de la fête de tabaski (…) ». Le maire de Thies est très souvent incompris, ses propos interprétés à l’envers, mais sa vision politique est sans commune mesure toujours pleine de bon sens.  Il faut que le MAC du maquis le comprenne, quitte la guérilla urbaine car « la patrie avant le parti » n’a pas besoin de retardés mentaux qui ne comprennent toujours pas quand tout le monde a fini par comprendre. La patrie ni un parti n’ont besoin de ces hommes aux esprits figés, à la limite rétrogrades, qui du fond de leur « Sine » et en quête de notoriété, s’attaquent hasardeusement à un homme qui ne ressent point leurs vibrations colériques et haineuses fussent elles de tout leur corps.

Le Président de Rewmi est l’un des alliés le plus sûr et des plus sincères du Président Macky. Il ne fait qu’« approuver le convenable et condamner le blâmable ». Que demander d’autres dans une vraie alliance où la sincérité doit être le leitmotiv ?

 Haby Sirah Dia
Haby.dia.blogspot.com

jeudi 27 septembre 2012

Lettre ouverte à Yerim Seck



 Que dire après la nouvelle ? Que te dire après la nouvelle ? Simplement te réconforter et te demander d’êtreendurant face à l’épreuve.

Quoi d’autres ?

Peut être te dire ce que j’ai dans le cœur et non ce que je combats ou supporte. Je te lis depuis bien longtemps. Tu as été une référence pour moi avant de tomber (à mes yeux) bien bas. Je t’ai critiqué pour tes prises de position qui n’étaient pas lucide à un moment donné. Je t’en ai réellement voulu. A mort ! A tort ?

Aujourd’hui je compatis, j’écris, je suis abasourdie pour la sentence qui est tombée ce 26/09/2012. Je suis restée plus d’une heure après la lecture du titre annonçant ton inculpation sans mot dire et sans te maudire. Je ne voulais pas y croire. Ma haine a laissé place à la compassion. Ma foi m’a amenée à prier pour toi.

D’après ce qui est relaté ça et là, tu te serais senti dés le départ coupable. Mais, il y a quelque chose d’injustes dans cette décision. Mais Quoi ? Je n’arrive pas à savoir, à le pointer du doigt. Quelque chose qui me dit que tu ne mérites pas ce qui t’arrive. Pas simplement l’emprisonnement de trois ans, mais tout ce bruit autour de ce qui serait passé. Tous ces commentaires qui te suivront encore longtemps et qui feront que les générations à venir ne retiendront que cette partie de ta vie. Tu as pourtant bien rempli ta partition dans ce monde où l’engagement pour des principes fait, de plus en plus, défaut. Ton combat pour la démocratie, pour les principes, pour les sans voix, contre l’injustice, pour et pour … ne doivent pas être vains.

Que te dire d’autres que de résister, d’avoir foi en Dieu et de continuer à avoir foi en toi. Et cette impuissance, cette forte conviction de ne rien pouvoir faire, me fait tant mal. Peut être elle est là l’injustice qui me chagrine. Je me souviens encore aujourd’hui de ces échanges entre Le Ministre d’alors de l’Intérieur, Me Ousmane Ngom et toi en 2006. Tu lui disais ceci « Dieu a fait les êtres humains différents. Il m'a créé muni d'un disque dur particulier. Je n'y peux rien : je suis formaté de manière à ne pas pouvoir ressentir un sentiment de peur. Mon logiciel mental fonctionne sur la base d'une certitude : seul Dieu, maître des jours à venir, peut favoriser ou nuire. Aucun être humain ne peut rien contre son prochain, hors la volonté du Tout-Puissant. ». Tu as raison Yérim « aucun être ne peut grand-chose en dehors de la volonté divine. »

Je n’ai pas d’autres arguments, ne peux faire d’autres gestes que de poser ma main sur ton épaule et de te demander, la voix basse et déçue, de nous revenir la tête haute et de ne surtout pas nous priver de lire et de relire cette plume qui nous a un moment beaucoup enseignée.

Une chose par contre me réconforte. Mon ressenti aujourd’hui à ton égard me prouve que tu as beaucoup plus gagné en sympathie que tu en as perdue.

Parmi ceux qui nous ont laissé ce qui nous sert aujourd’hui de pilier et de référence, il en a qui se sont repentis, d’autres ont subi les affres de l’humiliation mais sont restés confiants. Ils sont cités parmi les références. L’Islam est une religion de paix où les fautes se pardonnent si le repenti est sincère.

Que nos prières t’accompagnent ! A bientôt CYS !

Haby Sirah DIA
Habydia.blogspot.com

mardi 11 septembre 2012

L’affaire Cheikh Yerim Seck : ce que je pense




Cela pourrait surprendre, mais je fais parti de ceux et celles qui soutiennent le journaliste chroniqueur. Je n’ai aucune affinité, apparente ou cachée, avec lui. Les papiers le concernant sur ce blog en témoignent largement.  Je l’ai critiqué à la limite même insulté. Mais, je le soutiens dans ce qu’il vit et qui s’apparente à une traversée du désert, à une chute libre. Il est humain et comme disait, la talentueuse écrivain, Mariama Bâ  «  l’homme est une grandeur et animalité confondues. Aucun geste de sa part n’est de pur idéal, aucun geste de sa part n’est de pure bestialité. » Les glissements comme ceux qu’auraient vécus le journaliste SECK peuvent l'être par n’importe quel être humain. Nous sommes de nature faillible. Et par conséquent capable des pires bestialités. Cela ne dédouane cependant pas le chroniqueur. Le viol «  par violence, force ou surprise » ne peut être toléré surtout supposé venir d’un moralisateur, d’un donneur de leçon. Mais qui n’a pas connu ou vécu ces pertes de repères, de lucidités quand la raison, dominée par les sens, ne guide plus les faits et gestes de l’être humain. Ceux qui s’exclament, s’indigent et jugent indécent le comportement du journaliste, sont généralement les mêmes qui font pire que ce qu’ils dénoncent. C’est le propre des sénégalais. Ils indexent l’autre, s’oublient et font pire que ce qu’ils critiquent.

Cheikh Yérim, si les faits qui lui sont reprochés sont vrais, a failli a sa posture et «  dégringole de l’échelon supérieur de la responsabilité » dont certaines personnes l’ont toujours hissé. Mais que dire, de la petite, soit disant bien éduquée, avec rigueur et foi, et qui aurait traversé toute la ville pour retrouver un homme dans une auberge ? Que dire de cette petite qui, dit on, pour participer à une émission télé s’est amourachée d’un homme jusqu’a le provoquer avec des sms langoureux découverts sur le portable du journaliste ?  Yérim est peut être fautif mais la fille l’est aussi.

Certains me diront, et je les vois déjà, que je n’aurai pas réagi de la sorte si c’était moi «  la victime » ou un de mes proches. Qu’ils sachent que je ne me serais jamais rendue à l’auberge pour le rencontrer et que si un de mes proches le faisait, je l’aurais aussi culpabilisé.  

Je suis un féministe. Mais pas un féministe dénoué de raison. Le féminisme c’est d’abord croire en soi et à des principes. La foi en soi ne tolère pas des légèretés encore moins de la perversité. Nos femmes sont devenues perverses, provocatrices et la loi les protège plus que les hommes.  Ces derniers sont facilement accusés de viol ou de détournement de mineur, alors qu’elles en sont très souvent les initiatrices. L’affaire Mathiou, d’il y a quelques années, en témoigne. L’affaire récente des filles de grand yoff aussi en témoigne. Il y en a d'autres et d'autres encore.

Cheikh Yérim n’aurait pas dû y aller, n’aurait pas dû faire ce qu’on lui reproche (si cela s’avérait vrai biensûr). Quand on est un homme public ou qu’on aspire à l’être, il est indispensable de savoir que notre vie ne nous appartient plus et que nos actes peuvent nous mener aux abîmes.  Mais qu’a-t-il fait que d’autres n’ont pas fait ? Nous nous souvenons tous de cet enregistrement de l’ex patron du groupe future média, Djiby Ndiaye, montrant la légèreté avec laquelle, des magistrats sensés dire le droit, s’étaient comportés dans une affaire de corruption qui avait défrayé la chronique à l’époque. N’est ce pas plus choquant et plus révoltant que ce que l’on reprocherait au journaliste ? Pourtant, rien ne s’était passé suite à la diffusion de cet enregistrement.

Le journaliste est un homme et qui plus est aussi faillible que n’importe quel être humain. Cheikh Yérim Seck est un être humain qui a tout mon soutien comme celui de tant d’autres. Le débat public a encore besoin de lui. Récitons: «  Alors, par la louange, implore ( … ) le pardon à Allah puisque c’et Lui le plus grand Accueillant au repentir ».

Haby Sirah DIA

mercredi 29 août 2012

Monsieur Mody Niang, puis je me permettre ?



Je n’userai pas de vulgarité encore moins de complaisance. Je ne chercherai ni à vous plaire ni à vous à faire mal. Je dirai simplement ce que je pense de ce que vous pensez.

Je n’ai pas pu comprendre que vous soyez sélectif dans votre recherche de la vérité. Vous citez Abdoulaye Wade et des coupures de journaux comme moyens de preuves. Vous n’ignorez nullement que le même Abdoulaye Wade a tenu plusieurs versions sur le cas Idrissa Seck. Tantôt disait il qu’il était « coupable » tantôt disait il que «  son apport a été décisif pour son élection ». Tantôt disait il qu’il avait des preuves de l’existence d’un «  compte trust » aux Etats Unis, tantôt disait il que «  ses accusateurs étaient incapables de prouver leur accusation ». La presse n’a pas été unanime sur la culpabilité de Idy. La majorité d’entre elle était d’ailleurs persuadée qu’il ne l’était pas. Abdou Latif Coulibaly a été taxé de pro Idy pour avoir défendu la non culpabilité de Mara. Cheikh Yérim Seck a  été traîné dans la boue pour les mêmes raisons. Souleymane Jules Diop a dû quitter le Sénégal pour avoir cru bon de défendre la vérité sur l’affaire Idy. Je m’arrête sur ces trois journalistes puisqu’ils font parti des plus grands défenseurs de la liberté d’opinion au Sénégal. Mais, vous avez préféré les ignorer pour ne prendre que ce vous intéresse. Vous avez délibérément choisi  de ne citer que le groupe de pesse qui avait servi de bras armés aux détracteurs de Idrissa Seck.

Par conséquent, j’en arrive, moi aussi, à la conclusion que sur ce cas, votre objectivité fait défaut.

Si vous ne voulez pas sembler plus ridicule que vous ne l’êtes actuellement, vous avez deux choix. Apporter des preuves palpables inconnues jusqu’ici du public ou à défaut vous taire définitivement sur le cas Idrissa Seck.

Je suis une simple sympathisante, membre d’aucune structure de Rewmi mais déterminée à vous apporter la réplique dans votre tentative de destruction de Idrissa Seck. Et puis que vous apporterez le fait que Idrissa soit honnis du peuple sénégalais, votre but ultime ? Peut être la satisfaction d’avoir sciemment et subjectivement nuit à un homme politique qui a longuement participé à la consolidation de notre démocratie ?

Vous avez certes le droit de dire ce que vous pensez, mais n’avez pas le droit, tout en le sachant, de dire des contre-vérités pour délibérément causer du tort.

Arrêtez votre acharnement. DAFA DOY !!

Haby Sirah DIA
Habydia.blospot.com  

samedi 23 juin 2012

23 Juin 2011 : J’y étais avec une très grande détermination




Le Sénégal allait basculer dans la monarchie si les députés avaient voté cette loi taillée pour le fils par le père. Sans faiblir, sans nous courber, il fallait mener le combat jusqu’au bout. Finissaient ainsi le dogmatisme et le fatalisme. Ils avaient laissé la place à la résistance populaire et la sauvegarde de ce qui nous restait de démocratie.  Cette détermination m’avait guidé tout au long de cette folle et immémoriale journée.

J’y étais, animée par cette foi inébranlable envers mon peuple et mon pays. J’y avais rencontré des collègues, des camarades du collège et des amis d’enfance que j’avais perdus de vue.

Sur cette place mythique de Soweto nous devions nous battre pour notre liberté. Nous n’avions d’autres armes que nos voix … et nos cailloux. Les dommages matériels étaient énormes, mais nous n’avions pas le choix.

Aujourd’hui en souvenir de ces moments chauds et intenses, je ne pouvais m’empêcher de retourner à cette place. Les images du chaos, de l’affolement d’un régime, d’un peuple dépité ont défilé comme si je revivais ces moments de combats pour la bonne cause.  

Chers combattants, un an après cette lutte et le résultat obtenu, il nous doit d’être fier de ce que nous avions fait. Il n’y avait pas d’autres moyens pour libérer le Sénégal des mains de manipulateurs, magouilleurs et traîtres de la République. Nous avions à cet instant briser les chaînes et emprunté la voie de la souveraineté totale acquise définitivement.

C’était à partir de ce moment qu’Abdoulaye avait reconnu sa défaite. Il se savait incapable d’avoir la majorité aux élections présidentielles qui se sont tenues en Février dernier.

Un peuple uni est imbattable et cette leçon nous devons le retenir de même que les gouvernants actuels. Un peuple abusé se rebiffe à chaque fois qu’il se sent dos au mur. La révolte populaire est indispensable dans un semblant de démocratie et dans une autocratie rampante.  Macky Sall est alors averti !

Nous devons pour logique regarder toutes les listes pour les élections législatives et ne pas voter les listes où figurent les noms de ces députés qui avaient juré par loyauté à Abdoulaye Wade de voter cette loi. Cela aussi c’est un combat de citoyens responsables.

Vive le Sénégal
Vive la République

Haby Sirah DIA

dimanche 17 juin 2012

Chers journalistes arrêtez de nous parler du chauve




Hier, dans l’opposition, il s’était servi des médias pour exister et camoufler beaucoup de ses tares qui se sont révélés une fois au pouvoir. Ses vas et viens dans le gouvernement de Diouf n’avaient jamais écœuré et par conséquent, son goût immodéré du pouvoir, son manque de constance politique tout comme sa douteuse moralité n’avaient non plus été révélés. Les journalistes avaient souvent fait de ses sorties leurs choux gras.

 Aujourd’hui, encore dans l’opposition, il essaie de créer l’information afin de subsister politiquement. Le fait qu’il s’arcboute sur des voitures n’est qu’un mobile pour garder une illusion perdue.

Arrêtez, s’il vous plait, de le peindre comme un homme politique pointu, en phase avec l’actualité et capable de rebondir après avoir atteint les bas fonds. Il n’est pas un homme politique en phase avec les réalités politiques de son pays. C’est un mulot qui n’a sa place que dans les bourbiers. Ni son âge, ni son parcours politique ne doivent nous amener à avoir de la compassion à son égard.

Après avoir désacralisé nos institutions, dilapidé nos ressources et montré à la face du monde que c’était un anti modèle, il nous appartient de le laisser couler dans le désarroi politique en le laissant se servir des résidus et être à côté de ses compères les rats des champs.  

Depuis un certain temps, vous donnez l’illusion que c’est cet homme adepte du WAX Waxet (Parjure en wolof) qui tient l’actualité politique sénégalaise. Excusez-moi, mais c’est une fausse certitude.

Le chauve est le symbole de tout ce qui a de plus hideux dans ce pays, tout ce qu’il y a de plus déplorable et de plus réprimable. Il n’est pas fait pour vos UNES, mais pour la guillotine.

 Il a su se servir de vous dans l’assassinat de Me Babacar Seye. Il se sert encore de vous pour ne pas sombrer politiquement.

Au nom de votre noble profession, nous vous demandons d’ignorer ce dadais au passé chargé et au soir de sa vie politique et humaine. Son nom ne doit plus être associé à notre pays puisqu’il n’a ni élégance politique ni grandeur humaine.  C’est un vieux pantois !

Haby Sirah DIA

dimanche 20 mai 2012

Ousmane Ngom : Ange ou démon ?




Nous l’avons connu avec le PDS (Parti Démocratique Sénégalais) comme un fringant avocat à la verve facile et à l’aise dans les débats contradictoires. Il a fasciné plus d’un dont le pape du sopi, Me Abdoulaye Wade qui en avait fait le Secrétaire National Adjoint du PDS.

Nous retenons aussi de lui sa haute trahison à l’approche des élections présidentielles de Février 2000. Nous étions en 1998, alors qu’il venait de perdre la confiance d’Abdoulaye Wade, Secrétaire National du PDS (parti d’opposition à cette époque), et quittait la barque bleue pour rejoindre, avec une conviction apparente, le Parti Socialiste. Il avait fait son mea-culpa en affirmant sans sourciller qu’il regrettait les années passées au prés de celui qui était devenu son ex mentor. Il affirmait ainsi qu’Abdoulaye Wade est le synonyme de tout ce qu’il ne fallait pas faire. Il avouait qu’Abodulaye Wade lui avait appris des choses qui rompaient d’avec l’éthique et la déontologie.

Il n’avait cependant pas hésité à la chute du PS et à l’arrivée du PDS au pouvoir en 2000 de retourner à nouveau sa veste et de retrouver celui qui lui avait tout appris sauf l’éthique.

Mais il en voulait plus à Idrissa SECK qui lui avait pris sa place au PDS. Quand, le plus grand complot d’Etat était à ses débuts en 2003, il avait fait une sortie dans la presse nationale, pour accuser Idrissa SECK, Premier Ministre d’alors d’être un traître qui avait manipulé Abdoulaye Wade et qui s’était enrichi suite aux détournements de deniers publics. Il l’avait même comparé au plus grand traître de l’histoire politique de la Russie.

Il est bien de rappeler que ce complot avait démarré suite à des sorties médiatiques de Mahmout Saleh qui avait théorisé le coup d’Etat assis, rampant et debout. Ousmane Ngom alors conseiller du Président de la République avait à la suite de ces sorties musclées, essayé d’enfoncer le clou.

Dans l’émission Opinion de WalfTV du 20 Mai 2012, il a cherché à se disculper des accusations  contre sa personne portant sur les passeports et carte d’identité numérisés.  Saleh encore lui, l’accuse en se basant sur un rapport de la cour des comptes, d’avoir détourné des deniers publics. Dans sa défense, il a qualifié Saleh de baroque, de quelqu’un d’inconstant aux sorties médiatiques scabreuses. Lors de cette émission, il a avoué que les sorties de Saleh contre Idrissa SECK étaient tout sauf fondées. Il a ainsi déclaré que « nous nous souvenons de ses sorties farfelus sur le coup d’état assis, rampant puis debout. Saleh est un homme qui nous a habitués à de fausses et farfelues déclarations. Il est comme une plaie ».  Avec cette affirmation, Ousmane Ngom a avoué par la même occasion que lui aussi a menti au peuple en défendant une tentative du maire de Thies de récupération du PDS et de détournement de l’argent public.

Il voulait donc manipuler l’opinion nationale sur l’affaire dite des chantiers de Thiès. Sa motivation était donc de se venger contre celui qui, par son mérite, avait fini par lui ravir la vedette au PDS.

Ousmane Ngom est le prototype de l’homme politique qui ne vit que pour ses intérêts. La vérité n’est pas importante pour lui. Il lui doit même de dire des contre vérités pour subsister. Il est à l’image de l’incube.

Lors de la dernière élection présidentielle de Février 2012, il a été remarqué par son arrogance et son excès de zèle. Pour garder le pouvoir et pour se rattraper de ses sorties contre Wade, il est apparu comme le bras armé du PDS. Entant que Ministre de l’Intérieur, il avait ordonné des massacres et semblent aujourd’hui les nier. Pour la mémoire collective, pour les personnes abattues à froid par la police dont il était le chef, justice doit être faite. Des hommes politiques comme lui ne doivent plus exister au Sénégal. 

Ousmane Ngom n’est donc pas un ange. C’est un anti modèle !!

Haby Sirah DIA



samedi 12 mai 2012

Nous nous étions donc trompés sur Idrissa SECK





Je disais dans une de mes contributions que je n’ai jamais serré la main au Président Idrissa SECK. C’est chose faite. J’ai vu et écouté religieusement un homme modeste qui a su se faire une auto critique salutaire.

Je lui ai serré la main …

La marque des grands hommes est biensûr la modestie, mais aussi cette capacité à se baser sur les erreurs du passé pour aller de l’avant. Qui nous apprenait que «  les esprits simples s’identifiaient aux choses déjà vécues » ?

Idrissa SECK est un grand homme de grandes vertus. Un homme d’Etat d’une vision formidable. Il est animé, comme toujours, par cette volonté inébranlable de servir son pays. Des épines, il en a connu, des obstacles il en a contournés, des contrevérités sur sa modeste personne il en a vécues.  Mais il reste toujours DEBOUT !

J’appelle toutes les femmes et tous les hommes, jeunes et moins jeunes, qui par conviction l’ont soutenu depuis le début, celles et ceux qui ont vu leur carrière brisée,  celles et ceux qui ont dû batailler ferme pour faire comprendre aux autres ce que cet homme était réellement, de continuer à y croire et à se battre.

J’ai reçu beaucoup de mail à la parution de mon article intitulé «  Quelques conseils au Président Idrissa SECK ». Lui-même m’a remercié de mes conseils. C’est un geste formidable surtout venant d’un homme que l’on disait Président avant l’heure, que l’on disait inaccessible à la limite même individualiste.

Il a besoin de nous pour réaliser son vœu politique. Nous avons cependant plus besoin de lui que lui de nous compte tenu de cette ambition sans faille qu’il nourrit pour notre pays. Notre devoir entant que patriote est de le soutenir, de l’accompagner afin que le Sénégal puisse bénéficier des idées de cet homme politique qui a, malgré tout ce qu’on lui reprocherait, de l’avance sur les autres hommes politiques sénégalais.

Le travail sur le terrain c’est ce qui lui reste après la reconnaissance du parti Rewmi. Du travail c’est qu’il faut aussi à ses militants et sympathisants pour l’aider à implanter partout au Sénégal le parti. Vous, qui vous reconnaissez dans la vision politique du Président Idrissa SECK , sachez donc que vous pouvez servir votre pays en vous investissant dans la structuration prochaine du parti Rewmi.

Enfin, Monsieur le Président, je vous remercie pour vos cinq lettres qui m’ont fait du baume au cœur et m’ont fait comprendre que vous n’êtes pas ce que d’autres croient que vous êtes. Vous êtes sur la bonne voie. Ne regardez plus sur le rétroviseur. Marchez droit devant vous et faites du bien-être du sénégalais votre seule raison d’exister. Vous avez tout mon soutien !!

Haby Sirah DIA
habysirahdia@yahoo.fr

lundi 7 mai 2012

Repose en paix l’artiste …




Il était un artiste du ballon rond, un féru du football, un patriote au langage de vérité. Jules François Bocandé a sublimé des jeunes et a défendu sa passion jusqu’au bout. Sa mort n’est pas comme toutes les morts. Il a été abandonné par la patrie qu’il a servie. Aucune reconnaissance de la part de cette patrie et dire qu’il a été l’un de ses plus fervents défenseurs. Il était fier d’être sénégalais et casamançais.

Caire 86, j’étais encore très jeune mais je m’en souviens. Dans la maison du Grand Père maternel, devant une télé noir et blanc, je suivais avec mes oncles et cousins, le match qui opposait le Sénégal à l’Egypte. Je me rappelle encore toutes ces rumeurs non fondées qui avaient suivi la défaite des lions. Aujourd’hui, seulement aujourd’hui, des voix s’élèvent pour dire que rien de ce qui était dit n’était vrai.

Etant plus jeunes nous écoutions tés souvent le PBS ( Positiv Black Soul) et nous nous souvenons de certains messages au caractère métaphysique symbolisant la nécessité pour l’homme de trouver la vérité à travers des questionnements. « Pourquoi les fleurs naissent s’ils sont destinés à pourrir ? Pourquoi le bien s’il y a le mal ? Pourquoi la vie s’il y a la mort ? Pourquoi le Paradis si dans l’Enfer tu dois finir ? ». Ces propos, qui sonnent comme blasphématoire puisque considérés comme étant des questions interdites, montrent le caractère transitoire de la vie qui n’est que passage et le caractère éternel d’un au-delà qui nous est inconnu.  Notre vie sur terre relève d’un pêché originel, mais une mission y est adossée. A nos ancêtres, au moment de quitter le Paradis, Dieu le Miséricordieux avait dit à Adam et à Eve, « qu’il gagnerait leur pain à la sueur de leur front et qu’elle enfanterait dans la douleur ». L’homme est la femme ont à partir de ce moment des missions spécifiques sur terre. Mais, nous retournerons aux cieux à la fin de celles-ci. « Toute personne ayant goûté à la vie goutera à la mort » nous apprend ce qui a clos ce qui a été scellé et qui a scellé ce qui a été clos.  

La mort est ainsi associée à chaque vie. Mais, la vie après la mort est couverte d’une voile épaisse faisant que nous souhaitons tous vivre autant que se peut et garder parmi nous nos proches, nos amis et tous ceux et toutes celles que nous connaissons ici bas. La mort nous arrache brutalement des personnes qui nous entourent et leur vie dans l’au-delà nous est totalement inconnue. Nous avons ainsi peur de mourir et de voir mourir nos proches et amis. Nous nous n’habituons jamais à la mort. Quand elle frappe à nos portes la stupéfaction est toujours présente. Des larmes, des regrets et un vide nous envahissent.  

Au-delà de l’émotion je suis amère. Attristée par mes compatriotes qui ne reconnaissent les valeurs des uns et des autres qu’après leur mort. Il a été souvent traîné dans la boue. Les mêmes qui le prenaient pour un vagabond sont ceux qui aujourd’hui lui tressent des lauriers. Tous des hypocrites.

L’artiste est parti sur la pointe des pieds. Seul dans sa galère. Seul oublié de tous, il est parti sans égards, sans reconnaissance. Cette manque d’égards ne l’a jamais éloigné de sa passion, toujours manifestée, de servir son pays.

Que l’Alpha et l’Oméga l’accueille au Paradis. Repose en paix l’artiste !

Haby Sirah Dia

mardi 1 mai 2012

Quelques conseils au Président Idrissa SECK





Dans cette comédie sans fin qu’est la vie, il existe des moments où on se pose énormément de questions, où on doute jusqu’à vouloir tout arrêter. Après une défaite à une élection présidentielle, il est tout à fait normal que l’on se demande si tout ce qui devait être fait l’a été. Mais, le plus important n’est pas simplement de se remettre en cause, mais de corriger les erreurs du passé et savoir aller de l’avant. Pour se relever de ses désillusions, il faut être humble et grand.
Idrissa Seck voulait être le quatrième Président du Sénégal. Il l’a dit et redit. Le destin en a voulu autrement.Critique à l’égard de Baudelaire, Jean Paul Sartre, déclarait que le destin n’est rien d’autre que le choix que nous avons-nous-mêmes fait de notre vie. Assertion que je partage totalement puisque comme le philosophe français, je me refuse d’être fataliste et me veux réaliste. Dans une des émissions Point de Vue sur la Rts1, Idrissa Seck y déclarait vouloir être le quatrième président de la Ré­publique du Sénégal et y travaillait de toutes ses forces. A-t-il réellement travaillé de toutes ses forces pour le devenir ?

Beaucoup d’éléments ont fait que Rewmi à plomber l’élan de Idrissa Seck. Quand je parle de Rewmi je mets évidemment Idy au premier plan. Certes , il a du batailler ferme contre l’offensive du Pds qui était sans relâche sur lui, mais il faut aussi dire qu’il leur a facilité la tâche. Il était l’adversaire numéro un de Wade et de son parti. Cette posture l’avait énormément servi, le Peuple l’avait soutenu dans ce gigantesque complot, hélas il s’est lui-même desservi en voulant reprendre à tout prix le Pds, son ancien parti. Le Peuple s’est cru alors oublié et l’a par conséquent oublié (kouma faté ma faté la).

En plus, Idrissa Seck ne serait pas accessible. J’utilise le conditionnel puisque c’est une complainte qui revient souvent chez les militants et sympathisants de Rewmi. J’avoue cependant, que je n’ai jamais serré la main à Idrissa Seck, ni celle d’un membre influent de son parti, n’ai pas cherché à le rencontrer et ne peux par conséquent pas confirmer son inaccessibilité. Mais, si tel est le cas, il devrait revoir sa copie, se mettre à la disposition des militants de son parti, les écouter et les engager davantage dans son combat politique. Deux proverbes wolof disent ceci «Kou beug dara déf dara» et «Kouma yeug ma yeug la».  Sociologiquement, les Sénégalais n’aiment pas l’arrogance et jugent l’isolement comme une suffisance impardonnable.

Aussi, Rewmi n’est-il pas assez structuré pour permettre à Idrissa Seck de réaliser son plus grand rêve. En lieu et place d’une structuration, Idrissa Seck a choisi d’aller à la pêche aux Docteurs. Les Sénégalais choisissent leur Pré­sident au travers des bains de foule puisqu’ils n’aiment pas la défaite et veulent toujours être du côté des vainqueurs. Ils ne se soucient guère du niveau des programmes ou du niveau des acteurs politiques. Ces Docteurs qu’il a pu associer à son combat politique ont fait de son équipe la plus belle et la plus compétente lors de la dernière élection présidentielle, mais électoralement, ils n’avaient pas un grand apport.

La dernière chose qui l’a le plus perdu, il l’a compris et l’a corrigé  c’est «son inconstance». Ses allers et retours étaient incompris des Sénégalais.
Je lui conseille donc, s’il me lit ou si on lui fait parvenir ce texte, de corriger ses impairs pour revenir au devant de la scène politique sénégalaise et pouvoir espérer être élu à la  prochaine élection.

J’avoue mon attachement à sa personne, à son programme et pense, objectivement, que ce serait un gâchis si cet homme, d’une aussi grande valeur, arrêtait sa carrière politique sans devenir président de la République du Sénégal. Idrissa Seck est un homme intelligent, compétent, déterminé, rigoureux, engagé et méthodique dont le Sénégal a grandement besoin pour son essor.

Il doit continuer à être DEBOUT à côté des Sénégalais pour le Sénégal et pour ce faire il doit être humble et accessible. Et savoir que «le courage n’est pas l’absence de la peur mais la capacité à vaincre cette peur».
Haby Sirah DIA

mercredi 25 avril 2012

Bethio Thioune ou la négation de l’éthique et de la pudeur




Je me souviens de ce jour où j’avais décidé de me rendre à un thiant organisé par des Thiantacounes et présidé par Bethio Horrible Thioune. Il me fallait comprendre ce qui avait motivé un ami d’enfance à prendre cette voie que j’avais toujours jugée contraire à l’Islam et à tout ce qui est éthique et pudeur. Ma surprise fut grande ! J’ai vu des filles habillées comme si elles allaient à une soirée dansante, des jeunes hommes à l’allure de voyous et un semblant guide religieux qui ressemblait à un hippopotame sorti droit des zo. Il ressemblait à un clown. Tout était de la débauche dans ce lieu. Je ne m’étais pas pour autant résignée à partir. J’étais resté jusqu’au petit matin. Avant que ne termine ce vacarme, j’avais vu une file qui semblait demander quelque chose à l’hippopotame. Je me décidais à me mettre dans les rangs. Une fois arrivée en face de l’horrible Bethio, un homme, à ma droite, me demandait mon nom, ma qualification et me demandait de faire acte d’allégeance à ce bandit de grand chemin. Je me refusais fermement de répéter les mots blasphématoires qu’il voulait que je prononce. D’un ton dur, il me demanda alors de quitter les rangs. Pas une seule fois la parole divine n’est sortie de la bouche de ce voleur devenu guide religieux.

J’ai compris depuis ce jour que Satan pouvait prendre des formes humaines. Bethio est l’incarnation de tout ce que l’on peut considérer comme débauche et profanation de l’Islam. Il est un disciple de Satan. J’assume pleinement mes propos.

J’étais soulagée de la défaite de Wade puisque, entre autres raisons, Pouth Path allait aussi chuter. Il se croyait si fort, si puissant avec ses millions de talibés qu’il se plaisait à rappeler aux hommes politiques pour leur mettre la pression, mais il ne savait pas que le pharaon du haut de sa trône alors qu’il se croyait lui-même Dieu, a subi la foudre de ce dernier qui lui avait envoyé la plus petite créature qui existe sur terre : un moustique.

Bethio Thioune a connu la même décadence. Alors qu’il se croyait super puissant, Dieu, l’Omnipotent et l’Omniscient, lui a envoyé un simple mortel pour le foutre au cachot. Quel soulagement cette épisode ! Elle sonne comme la fin de l’impunité. Les hommes religieux ont eu, sous Wade, cette fâcheuse habitude de menacer et même de détruire des biens appartenant à autrui sous le seul prétexte qu’ils aient été insultés ou calomniés. Rien ne suivait de tels actes. Ils étaient au-dessus de la loi. Nous nous souvenons tous du saccage des locaux de Walf, de l’incendie de la maison du porte parole de Feue Serigne Saliou. Des actes intolérables dans une Républiques où la loi est applicable à tous.

Enfin que la justice soit égale pour tous. Enfin que l’horrible Bethio croupisse dans un cachot. La mort de l’un de ses disciples tués d’après le procureur de Thiés Ibrahima Ndoye sous l’ordre de ce mécréant Thioune doit être punie à la hauteur de l’arrogance et de la brutalité de l’acte.

Haby Sirah DIA

samedi 21 avril 2012

Quelques conseils au Président Macky Sall




Nous avons confié notre destin à un homme que nous devons accompagner, épauler et conseiller au besoin. Sa réussite fera notre bonheur et son échec, un drame pour nous tous.  Pour qu’il réussisse donc, il lui faudra de la clémence mais surtout de la rigueur. Scientifique de formation, Macky Sall a sans doute de la rigueur à revendre. Mais face à l’impatience de nos compatriotes, à leur passiveté naturelle et à leur conviction que tout s’acquiert par la ruse et non par le travail, il devra montrer la voie à suivre. Celle-ci doit commencer par un combat de principe et sans parti pris contre la corruption et l’enrichissement illicite au plus haut sommet de l’Etat. Il doit, au-delà des mots, montrer par les actes que les biens de la République appartiennent à tous et donc à personne et à fortiori à un parti politique même celui au pouvoir. Il a commencé à le faire. Il doit alors savoir que les mêmes sénégalais qui demandent le changement se dresseront contre lui puisqu’ils n’aiment pas la rigueur et adorent la facilité. L’exemple de Mamadou Dia est là pour nous édifier sur cet état d’esprit des sénégalais en particulier et des africains en générale.  Sankara, Lumumba, et tant d’autres ont été sacrifiés par leurs frères pour le pouvoir et par l’intermédiaire de l’Occident, l’ancien colon. Il doit par conséquent, être ferme et ne pas se lier d’amitié avec les Français et autres américains qui n’ont que leurs intérêts à sauvegarder. Il est bien placer, compte tenu de sa trajectoire, pour savoir que la liberté, l’indépendance réside d’abord dans cette volonté que nous avons à nous tracer nous même notre voie.  Descartes nous apprenait que la raison est la chose la mieux partager au monde, nous n’avons rien en moins que les autres et ces derniers n’ont rien de plus que nous. Il nous suffit juste de croire en nous.

Il faudrait aussi qu’il refuse d’être ligoter par ses propres frères de parti. Il doit leur impulser le rythme et non subir leur pression. Le pouvoir rend fou et sous nos tropiques, le pouvoir dénature l’individu et rend arrogant ceux qui le détiennent. Il recevra dans ses rangs des conseils qui ne sont pas en harmonie avec les principes républicains, mais il devra résister et ne jamais les suivre dans leur probable volonté de tout faire pour rester aussi longtemps que possible au pouvoir. Il doit se mettre en tête que sa survie politique dépend de la résolution de problèmes vécus par les sénégalais. Il commence bien. Il doit continuer.

Cependant, il est entrain de céder face à la pression des soutiens des premières heures. Le nombre de Ministres conseillers accroit de jour en jour. Ses amis lui demandent certainement de les remercier de leur soutien, mais il doit leur faire savoir que dans une République digne seul le peuple doit être remercié.

Les dernières baisses des prix de denrées de premières nécessités intervenues le Vendredi 20 Avril 2012 sonnent comme une volonté de rendre souple le vécu de ses compatriotes qui ont longtemps survécus et non pu savourer les délices de la vie. Mais, il peut faire encore plus. Il doit faire plus. Avec de la volonté et une détermination sans faille, il pourra changer beaucoup de choses et entrer à jamais dans l’histoire politique du Sénégal.

Haby Sirah DIA
habysirahdia@yahoo.fr

samedi 14 avril 2012

Avec Macky SALL la rupture aura t elle lieu ?





Nous avons le droit d’être exigent en étant vigilant. La situation laissée par Abdoulaye Wade est offusquante.  Nous savions que Wade et son gang ont comme code d’honneur celui "des grands bandits", mais nous ne pensions pas qu’ils étaient aussi cupides, malveillants, petits et qu’ils n’avaient aucun sens de l’honneur et du patriotisme. Pour éviter une répétition de cette dramatique et délicate situation, il nous appartient de tirer la sonnette d’alarme chaque fois que nécessaire et la période de grâce ne doit pas nous empêcher de dire haut ce que nous pensons. L’avenir du Sénégal en dépend grandement.

La rupture que nous attendions et attendons toujours ne peut pas se réduire à des déclarations d’intention. Elle doit être visible dans la pratique. Le Président Macky Sall respecte ses engagements me diront certains. Oui, leur répondrai-je. Mais, il est aussi entrain de commettre les mêmes erreurs qu’Abdoulaye Wade en concentrant tous les pouvoirs entre ses mains. Le Décret n° 2012-437 du 10 avril 2012 portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères, est un signe que la rupture tant attendue n’aura pas lieu. Il se taille un budget de 1 000 milliards. Voici les mêmes tares que nous reprochions à Abdoulaye Wade.  Des agences créées à la pèle et jugées jadis sans intérêts ont vu leur nombre augmenté. A quelle fin ? La réduction du train de vie de l’état devrait normalement se traduire par le renforcement des ministères au détriment des agences. Par conséquent, la diminution de leur nombre. Nous assistons au contraire à leur augmentation et nous avons l’obligation de tirer sur  la sonnette d'alarme.

La bonne gouvernance a été malmenée ces dernières années. Macky Sall et son gouvernement ont l’obligation de la restaurer. J’ai le pressentiment malheureusement qu’elle ne le sera pas. Sinon pourquoi mettre dans le gouvernement deux personnes de nationalité étrangère alors que notre charte fondamentale donne le ton en interdisant, formellement, à toutes personnes de double nationalité, de briguer le suffrage des sénégalais. La logique n’admet pas par conséquent, que des Ministres de nationalités autres que sénégalaises soient choisis au détriment des sénégalais n'ayant pas renié leur nationalité. Cela ne répond pas aux exigences actuelles. Karim Wade a été vaillamment critiqué et l’un des arguments de ses détracteurs a été qu’il n’était pas exclusivement de nationalité sénégalaise et qu’il avait eu sa première carte d’identité sénégalaise en 2002. Un premier Ministre a aussi été choisi alors qu’il a un dossier pendant devant la justice. Et que dire de ces deux ministres dont l’un a été déjà accusé d’avoir violé la sœur de son épouse et l’autre ayant détourné des fonds publics ? Je passe sous silence (pour le moment) cet autre Ministre qui est le bras armé de l’Occident notamment de la France puisqu’il sert visiblement les intérêts de l’ancienne puissance coloniale.

Voilà autant de raison parmi tant d’autres qui fondent un sentiment de plus en plus justifié que la rupture n’aura hélas pas lieu avec le Président Macky Sall.

P-s : J’ai reçu des messages, après mon dernier article, m’indexant de vouloir semer le doute dans la tête des sénégalais. Je puis vous assurer qu’il n’en est rien. J’ai un seul désir : voir la situation politico socioéconomique du Sénégal s’améliorer. Je ne fais pas dans le parti pris encore moins n’ai une volonté, même saugrenue, de vouloir mettre des bâtons dans les roues de l’actuel Président. J’assume cependant, mon soutien sans intérêt mais total à Idrissa SECK. Et ce soutien devrait avoir comme conséquence le soutien, les yeux fermés à l’actuel Président de la République du Sénégal. Je suis cependant incapable d’être hypocrite. Je ne dis que ce que je pense et n’essaie pas de faire plaisir à l’actuelle coalition au pouvoir ou à n’importe quel autre homme politique. Je suis quitte avec ma conscience.


Haby Sirah DIA

vendredi 6 avril 2012

Premier gouvernement de Macky Sall : Mes premières déceptions




J’ai entendu ou lu ça et là des critiques sur le choix porté sur Youssou Ndour comme Ministre de la Culture. Je ne les partage pas. La valeur d’un homme n’est pas liée au nombre de ses diplômes, mais à son vécu et à son savoir faire. Nous avons vu Abdoulaye Wade, le plus diplômé du Cap au Caire, être le plus dramatique des Présidents que nous avons connus jusqu’ici. La nature de l’homme, son parcours, ses ambitions, ses combats et ses expériences valent mieux que tous les diplômes des plus grandes Universités du monde. Youssou Ndour fait parti des meilleurs de l’école de la vie.

Ce qui me désole par contre, c’est le partage du butin. J’avais espéré un gouvernement de compétents et non un gouvernement de politiciens. A y voir de plus prés ce gouvernement est de transition, le temps de passer les législatives pour le remanier. Une autre désillusion encore plus grande puisque cette situation ne rompt pas d’avec le douloureux passé de Wade.

Ce gouvernement montre aussi que rien ou presque rien des engagements de Macky Sall ne seront respectés. L’impératif ce n’est pas de tenter de satisfaire ses souteneurs, mais de résoudre les problèmes des sénégalais et de satisfaire la demande sociale. Le Président Macky Sall a voulu satisfaire des individus, des alliés mais le peuple dans tout ça ? Encore laissé à lui-même ?

Que fait le nouveau Président des conclusions des assises nationales ? Ne disent elles pas au moins que le Ministère de l’Intérieur devrait être confié à un homme neutre ? Que fait Macky Sall ? Il le confie à l’un de ses plus irréductibles lieutenants ? Cela témoigne à mes yeux d’une volonté manifeste de sécuriser ses arrières et par conséquent d’avoir un œil intéressé sur le fichier électoral. Respectera t il  les autres dispositions des assises nationales ? J’en doute hélas ?

Je commençais à nourrir de l’espoir. La bonne gestion du temps, la quasi suppression du folklore, la concision dans les discours sont des actes posés par l’actuel Président qui me rassuraient.  

Mais si à côté on décide de choisir entant que Premier Ministre, un homme certes compétent, mais qui a un dossier pendant devant la justice, c’est qu’on est pas prêt à rendre la justice libre, indépendante et égale pour tous. Si on a choisit un homme de mœurs légères pour en faire un Ministre, c’est qu’on n’est pas prêt de rompre d’avec l’absence d’éthique et/ou de moral dans la gestion des derniers publics. Si on choisit de s’entourer de ses plus fidèles et non des plus compétents c’est qu’on n’a pas appris les leçons du passé et qu’on n’a pas compris les impératifs de l’heure. Si on décline les contours avec la présence de lobbies français d’un retour à la colonisation moderne avec la présente pesante de la françafrique, c’est qu’’on n’est pas libre et par conséquent, pas prêt pour le changement et la rupture tant attendus.

Que Dieu fasse que je me trompe ! Je n’en demande pas moins. Nous méritons de vivre mieux et d’avoir une forte espérance en nos hommes politiques et de surcroît en notre Président. Nous n’avons pas le droit de revivre les douze ans de calvaire du règne d’Abdoulaye Wade et du PDS. Personne n’a le droit de nous imposer une si triste et douloureuse existence.

Je suis vraiment déçue …

Haby Sirah DIA
habysirahdia@yahoo.fr

mardi 3 avril 2012

LETTRE QUE LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE ABDOUL MBAYE A REÇU DE SON PÈRE KÉBA MBAYE LORS DE SA NOMINATION À 29ANS PDG DE LA BHS


Mon fils, 

«Paris le 28 août 1982 

Mes félicitations ! Que Dieu t’aide à porter ta lourde charge. Qu’il te protège contre le mal et t’inspire à chaque instant afin que toujours tu suives la voie du bien. 
J’ai confiance. 

Néanmoins je ne peux m’empêcher de te donner quelques conseils en de telles circonstances. D’ailleurs tu en entendras bien d’autres. Il faut en prendre et en laisser. Au Saloum on dit que quant un saloum-saloum te dit : «Faa lay waxal !» Méfie toi «waxal lu la. Bopam lay waxal.» Il faut donc écouter tout le monde, et prendre ta décision seul. 

Je n’attendrai pas aujourd’hui pour te faire une leçon de morale. Tu n’en as jamais eu besoin. Je suis donc sûr que tu ne vas pas changer. Mais je vais te livrer quelques remarques. Il ne s’agit guère des fruits d’une réflexion, mais du résultat d’une longue expérience de responsabilités. Je te le sers sans ordre : 

N’aie confiance en personne à commencer par moi. Ne fais jamais rien d’important sans en discuter avec ton épouse. Il ne s’agit évidemment pas de faire ce qu’elle te dit, mais de prendre son avis. Prends aussi d’autres avis en ayant toujours en tête que ce que tu dis à un étranger sera répété, et parfois déformé. Reste simple. Mais ne sois pas vulgaire. Un banquier est comme un magistrat : il ne doit pas être accessible à tout venant. Sois égal pour tous : tes administrés et tes clients. Soit juste avec eux. Garde-toi des sentiments. Ils ne servent à rien dans ton métier. Respecte riches et pauvres, puissants et misérables. 

Ne te mets pas en mal avec ceux qui t’ont fait confiance et en tête de qui se trouvent le Président et le Premier ministre. Fais savoir à ceux qui t’ont combattu que tu connais leur position et comprends leur inquiétude. Rassure-les et essais de les convaincre qu’ils ont eu tort. Ne te coupe ni de tes amis d’hier, ni de mes relations à moi. Mais que personne, je dis bien personne, ne réussisse à te faire dévier de la route que tu t’es tracée et qui doit être pavée des règlements et des lois qui régissent la Bhs. S’ils veulent te voir reçois-les, mais n’accepte pas qu’on te fasse perdre ton temps. Il faut néanmoins rester correct, simple et courtois. Refuser quelque chose à quelqu’un n’est ni bon ni mauvais, tout est dans la manière. On peut donner et faire de son donateur son pire ennemi. On peut refuser un service et garder un ami. 

Garde-toi des nouveaux amis. Ils seront les premiers à rigoler si un jour tu te casses la figure. Sois méfiant, et même dans ton service mets en place un système d’information et de consultation. Le premier est occulte et le second officiel. Mais ne donne jamais l’impression que tu n’es pas le chef, donc celui qui décide. Aie confiance en toi-même. Tu es désormais l’égal de qui que ce soit. La modestie n’est pas l’humilité. Celle-ci ne doit se manifester qu’envers Dieu. Continue à pratiquer ta religion avec la même constance, la même foi profonde ; Crois en Dieu ; et donc pas à un homme. Ils sont comme toi : à commencer par moi ! Dis-toi que nul ne doit t’en imposer. Mais que cela ne t’empêche pas de reconnaître le mérite des autres. Aie toujours à l’esprit qu’un chef cesse d’être un chef le jour où il devient faible. Ne te laisse jamais démonter. Prends tes sanctions avec fermeté et donne tes récompenses avec objectivité. 

Dis-toi toujours que ce que tu n’as pas fait toi-même ou que tu n’as pas contrôlé, n’est pas fait ou est mal fait. Sois le premier à la banque et sors toujours le dernier. Garde tes opinions politiques pour toi. Un moment viendra où tu pourras dire ce qui te plait et où tu voudras. Ecoute beaucoup et parle peu, jamais une décision à la hâte, jamais une opinion après avoir écouté une seule partie. Il faut savoir ce qui se passe autour de toi, et faire semblant parfois de l’ignorer tout en en tenant compte dans tes actions. Ne mange pas n’importe où et ne bois pas un liquide dont tu ne connais pas l’origine. La circonspection et la méfiance avant tout. Fais-toi voir le moins possible. Ne commence aucune pratique que tu ne puisses poursuivre si elle est bonne. 

Il me reste encore beaucoup de choses à te dire, j’en choisis une seule et la dernière : reste toi-même et que Dieu t’aide. 

Papa.»

dimanche 1 avril 2012

Que fera Macky Sall des dossiers de la CENTIF (Cellule Nationale de Traitement des Informations financières) ?



Chers lecteurs, je vous annonçais la parution d’un dossier sur la nature exponentielle du blanchiment d’argent durant ces dernières années au Senegal. Je suis particulièrement intéressée par ce domaine et depuis la création de la CENTIF, je suis attentivement cette délicate structure qui n’a jamais eu les coudées franches pour instruire à bon escient les dossiers remontés par les assujettis à la loi.  

Créée le 18 Aout 2004 par le décret n° 2004-1150, la CENTIF jusqu’en 2010 à reçu 373 déclarations de soupçons venant principalement des institutions financières notamment des Banques. Il en a transmis 69  à l’autorité judiciaire.

La première chose qui inquiète est le montant total des dossiers suspects reçus. En effet, de 2005 à 2010 les dossiers reçus à fort présomption de blanchiment s’élèvent à 1178 054 71 9980 FCFA.  Ce montant se réparti comme suit en 2006 il s’élevait à (1.777.041.497 FCFA),  en 2007 il était de (31.113.871.667 FCFA),  en 2008 de (26 027 515 679 FCFA) et en 2010 de (1 119 136 291 137 FCFA). Soit une évolution assez inquiétante.

Le deuxième élément qui inquiète c’est le nombre de dossier traité par l’autorité judiciaire qui souvent s’est déclarée incompétente.  Le traitement des dossiers ne dépasse pas les 10% des dossiers transmis par la CENTIF.

Ces informations combinées d’une part à la tentative des autorités de fragiliser cette institution essentielle et centrale dans la lutte contre la corruption avec la fameuse modification de l’article 29 de la Loi uniforme n° 2004-09 du 6 février 2004 qui ne donne aucune marge de manœuvre au procureur qui dépend du Ministère de la Justice.  En effet, les autorités ont voulu donner au procureur la possibilité d’étudier les dossiers et de voir ceux qui devaient être transmis eu juge d’instruction ce que l’article 29 ne permet pas puisque le procureur doit « immédiatement » dés réception des dossiers les transmettre au juge d’instruction. Cette volonté des autorités étatiques d’alors se comprend quand on sait que dans l’étude des typologies des dossiers reçus de 2005 à 2010 par la CENTIF 67% concernent des tentatives d’escroquerie et de détournement de deniers publiques.  De hauts bonnets de l’Etat du Sénégal ont été souvent cités mais jamais inquiétés.

D’autre part, en ce qui concerne l’année 2010 le montant de l’argent susceptible d’être blanchi s’élève à 1 119 136 291 137) Francs CFA soit 17,6 %du PIB 2010 du Sénégal estimé à 6359, 7 Milliards de Francs CFA et 63,88 % de la dette extérieure du Sénégal estimée en 2010 à 1 751,8 Milliards de Francs CFA.

Cette catastrophique situation mérite que l’on s’interroge sur ce que fera l’actuel Président des dossiers en cours et en suspens de la CENTIF. Cette structure doit être libérée, ses prérogatives renforcées et ses dossiers étudiés. Quand on sait que nos compatriotes veulent que l’on audite les autorités déchues, les informations communiquées leur donne entièrement raison.   La bonne gouvernance commence par la mise en place d’institutions fortes comme celle de la CENTIF pour servir de rempart à toute tentative de corruption ou de détournement de deniers publiques. Macky SALL  fera t il mieux que Abdoulaye Wade dans ce domaine ?  Nous en saurons plus ces prochains jours.

Source : site officiel de la centif ( www.centif.sn) et les rapports annuels d’évaluation de cette structure que vous pouvez télécharger à partir du site officiel.

Haby Sirah DIA