Rewmi ne pouvait pas se taire face aux dérives claniques, aux manques
de visions de l’actuel régime et aux problèmes économiques vécus par la quasi-totalité
des sénégalais. Ils ont sonné l’alerte à temps, très tôt d’ailleurs jusqu’à ce
qu’on lui reconnaisse sa claire vision en feignant changer d’orientation politique
et économique avec le remaniement survenu le 01 Sept 2013. Mais l’APR n’a pas pour
autant cessé de les mépriser, de les piétiner, de les considérer comme rien du
tout, de leur refuser leur liberté d’action et de ton pour finalement leur
demander purement et simplement de quitter la coalition Benno Bokk Yakar (BBY).
Devrait on se mentir entre membre d’une même coalition dans le seul but de se
faire plaisir au dépend du peuple sénégalais qui nourrit beaucoup d’espoir sur
BBY ? En l’absence de cadre de concertation formelle comment les orientations
stratégiques sont prises par BBY (vous imaginez aisément qu’il n’y en a pas) ?
Et quelles sont les mécanismes définis pour conseiller à bon escient le
Président de la République sans passer par les médias (ils n’ont été non
plus mis en place) ? Si à coté de tous ces manquements, tout ce qui est dit par
le leader de Rewmi pour la bonne marche de la gestion étatique, est pris pour
de la mauvaise parole, alors qu’en sourdine l’APR et son Président appliquent les
bons conseils du maire de Thiés, l’idéal, la logique voudrait qu’ils quittent
cette barque d’hypocrites qui ne mène pas à
bon port. On ne gère pas un Etat avec ses émotions et en tâtonnant. La
gestion d’un Etat est si sérieuse qu’on n’a pas le droit de faire dans le
pilotage à vu encore moins dans les gonfle-dégonfles joues (question de
paraître sérieux !). Il faut de la planification et de la méthode !
Mais, la démarche de l’APR a toujours été emprunte de mesquinerie.
Adepte de la dissimulation, le Président de l’APR, Macky Sall, n’a jamais porté
Idrissa Seck dans son cœur (c’est un secret de polichinelle). Il a essayé de le
tuer politiquement, en 2005, relatant devant le corps diplomatique de
« fausses vérités », il a, par
la suite, refusé à son parti un récépissé avec des arguments à dormir debout,
et là il cherche à neutraliser un parti qu’il considère comme « adversaire
politique » au moment où ce dernier l’a plusieurs fois renouvelé son ambition
de cheminer avec lui dans le cadre de la coalition présidentielle (BBY). Mais
son obsession est telle qu’il ne peut pas le considérer comme un allié. Il met
ainsi son projet d’isolement en marche. Débauchages dans les rangs d’un
« adversaire politique », absence de concertation sur les questions
majeures qui concernent et le pays et la coalition alors qu’ils n’ont de cesse
de réclamer loyauté et allégeance de la part de Rewmi. C’est ainsi que jalons après
jalons, Macky et son parti ont décidé de se séparer de Rewmi.
Tout le monde sait aujourd’hui que c’est bien l’APR de Macky Sall qui
est à l’origine de la rupture du 11 Sept 2013. Rewmi et Idrissa Seck ont
déclaré, depuis l’annonce de leur soutien aux candidats de la coalition Macky
2012, ne servir que la Nation et jamais un clan. Cette vision claire de défendre tout ce qui
est convenable et de déplorer tout ce qui est blâmable, n’a pas trouvé un écho
favorable au sein de l’APR. Ils ne veulent pas entendre une voix discordante
leur disant la vérité. Ils ont par conséquent orchestré la mise à écart de
Rewmi et sont entrain de déployer, avec les mêmes méthodes que Wade, la machine
à diaboliser le leader de Rewmi. Ils tentent de le peindre aux yeux de l’opinion
comme quelqu’un qui n’est intéressé que par le pouvoir alors que l’APR et son
leader ont été les premiers à se départir du combat de principe « à la
place de l’indépendance » pour ne s’intéresser que de la conquête du pouvoir.
Toutefois, lorsque vous défendez le bien être de chaque sénégalais,
lorsque vous voulez participer à l’éclosion des talents de vos compatriotes,
lorsque vous militez pour la sauvegarde des acquis républicains et démocratiques,
aucune mise à l’écart, aucune tentative de diabolisation ne peut vous
éclabousser. Rewmi continue sa voie, même isolé par l’APR, pour la défense des intérêts
collectifs et de notre bien commun qui est le Sénégal. C’est cette seule
finalité qui vaut la peine de se battre à bras le corps. La « grande
querelle » c’est celle là que Rewmi a choisi d’affronter !
Les prochains jours seront surement délicats pour le maire de Thies et
son parti politique, mais la voie de la vérité est une voie difficile sur
laquelle on ne trouvera que des femmes et hommes de convictions. Comme un
serpent qui fait peau neuve, Rewmi se débarrassera de la mauvaise graine pour
essayer de conquérir, sur la base d’une vision claire et d’une orientation
politique cohérente, la confiance des sénégalais pour « le vrai changement ».
Haby Sirah DIA
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