mercredi 29 août 2012

Monsieur Mody Niang, puis je me permettre ?



Je n’userai pas de vulgarité encore moins de complaisance. Je ne chercherai ni à vous plaire ni à vous à faire mal. Je dirai simplement ce que je pense de ce que vous pensez.

Je n’ai pas pu comprendre que vous soyez sélectif dans votre recherche de la vérité. Vous citez Abdoulaye Wade et des coupures de journaux comme moyens de preuves. Vous n’ignorez nullement que le même Abdoulaye Wade a tenu plusieurs versions sur le cas Idrissa Seck. Tantôt disait il qu’il était « coupable » tantôt disait il que «  son apport a été décisif pour son élection ». Tantôt disait il qu’il avait des preuves de l’existence d’un «  compte trust » aux Etats Unis, tantôt disait il que «  ses accusateurs étaient incapables de prouver leur accusation ». La presse n’a pas été unanime sur la culpabilité de Idy. La majorité d’entre elle était d’ailleurs persuadée qu’il ne l’était pas. Abdou Latif Coulibaly a été taxé de pro Idy pour avoir défendu la non culpabilité de Mara. Cheikh Yérim Seck a  été traîné dans la boue pour les mêmes raisons. Souleymane Jules Diop a dû quitter le Sénégal pour avoir cru bon de défendre la vérité sur l’affaire Idy. Je m’arrête sur ces trois journalistes puisqu’ils font parti des plus grands défenseurs de la liberté d’opinion au Sénégal. Mais, vous avez préféré les ignorer pour ne prendre que ce vous intéresse. Vous avez délibérément choisi  de ne citer que le groupe de pesse qui avait servi de bras armés aux détracteurs de Idrissa Seck.

Par conséquent, j’en arrive, moi aussi, à la conclusion que sur ce cas, votre objectivité fait défaut.

Si vous ne voulez pas sembler plus ridicule que vous ne l’êtes actuellement, vous avez deux choix. Apporter des preuves palpables inconnues jusqu’ici du public ou à défaut vous taire définitivement sur le cas Idrissa Seck.

Je suis une simple sympathisante, membre d’aucune structure de Rewmi mais déterminée à vous apporter la réplique dans votre tentative de destruction de Idrissa Seck. Et puis que vous apporterez le fait que Idrissa soit honnis du peuple sénégalais, votre but ultime ? Peut être la satisfaction d’avoir sciemment et subjectivement nuit à un homme politique qui a longuement participé à la consolidation de notre démocratie ?

Vous avez certes le droit de dire ce que vous pensez, mais n’avez pas le droit, tout en le sachant, de dire des contre-vérités pour délibérément causer du tort.

Arrêtez votre acharnement. DAFA DOY !!

Haby Sirah DIA
Habydia.blospot.com  

samedi 23 juin 2012

23 Juin 2011 : J’y étais avec une très grande détermination




Le Sénégal allait basculer dans la monarchie si les députés avaient voté cette loi taillée pour le fils par le père. Sans faiblir, sans nous courber, il fallait mener le combat jusqu’au bout. Finissaient ainsi le dogmatisme et le fatalisme. Ils avaient laissé la place à la résistance populaire et la sauvegarde de ce qui nous restait de démocratie.  Cette détermination m’avait guidé tout au long de cette folle et immémoriale journée.

J’y étais, animée par cette foi inébranlable envers mon peuple et mon pays. J’y avais rencontré des collègues, des camarades du collège et des amis d’enfance que j’avais perdus de vue.

Sur cette place mythique de Soweto nous devions nous battre pour notre liberté. Nous n’avions d’autres armes que nos voix … et nos cailloux. Les dommages matériels étaient énormes, mais nous n’avions pas le choix.

Aujourd’hui en souvenir de ces moments chauds et intenses, je ne pouvais m’empêcher de retourner à cette place. Les images du chaos, de l’affolement d’un régime, d’un peuple dépité ont défilé comme si je revivais ces moments de combats pour la bonne cause.  

Chers combattants, un an après cette lutte et le résultat obtenu, il nous doit d’être fier de ce que nous avions fait. Il n’y avait pas d’autres moyens pour libérer le Sénégal des mains de manipulateurs, magouilleurs et traîtres de la République. Nous avions à cet instant briser les chaînes et emprunté la voie de la souveraineté totale acquise définitivement.

C’était à partir de ce moment qu’Abdoulaye avait reconnu sa défaite. Il se savait incapable d’avoir la majorité aux élections présidentielles qui se sont tenues en Février dernier.

Un peuple uni est imbattable et cette leçon nous devons le retenir de même que les gouvernants actuels. Un peuple abusé se rebiffe à chaque fois qu’il se sent dos au mur. La révolte populaire est indispensable dans un semblant de démocratie et dans une autocratie rampante.  Macky Sall est alors averti !

Nous devons pour logique regarder toutes les listes pour les élections législatives et ne pas voter les listes où figurent les noms de ces députés qui avaient juré par loyauté à Abdoulaye Wade de voter cette loi. Cela aussi c’est un combat de citoyens responsables.

Vive le Sénégal
Vive la République

Haby Sirah DIA

dimanche 17 juin 2012

Chers journalistes arrêtez de nous parler du chauve




Hier, dans l’opposition, il s’était servi des médias pour exister et camoufler beaucoup de ses tares qui se sont révélés une fois au pouvoir. Ses vas et viens dans le gouvernement de Diouf n’avaient jamais écœuré et par conséquent, son goût immodéré du pouvoir, son manque de constance politique tout comme sa douteuse moralité n’avaient non plus été révélés. Les journalistes avaient souvent fait de ses sorties leurs choux gras.

 Aujourd’hui, encore dans l’opposition, il essaie de créer l’information afin de subsister politiquement. Le fait qu’il s’arcboute sur des voitures n’est qu’un mobile pour garder une illusion perdue.

Arrêtez, s’il vous plait, de le peindre comme un homme politique pointu, en phase avec l’actualité et capable de rebondir après avoir atteint les bas fonds. Il n’est pas un homme politique en phase avec les réalités politiques de son pays. C’est un mulot qui n’a sa place que dans les bourbiers. Ni son âge, ni son parcours politique ne doivent nous amener à avoir de la compassion à son égard.

Après avoir désacralisé nos institutions, dilapidé nos ressources et montré à la face du monde que c’était un anti modèle, il nous appartient de le laisser couler dans le désarroi politique en le laissant se servir des résidus et être à côté de ses compères les rats des champs.  

Depuis un certain temps, vous donnez l’illusion que c’est cet homme adepte du WAX Waxet (Parjure en wolof) qui tient l’actualité politique sénégalaise. Excusez-moi, mais c’est une fausse certitude.

Le chauve est le symbole de tout ce qui a de plus hideux dans ce pays, tout ce qu’il y a de plus déplorable et de plus réprimable. Il n’est pas fait pour vos UNES, mais pour la guillotine.

 Il a su se servir de vous dans l’assassinat de Me Babacar Seye. Il se sert encore de vous pour ne pas sombrer politiquement.

Au nom de votre noble profession, nous vous demandons d’ignorer ce dadais au passé chargé et au soir de sa vie politique et humaine. Son nom ne doit plus être associé à notre pays puisqu’il n’a ni élégance politique ni grandeur humaine.  C’est un vieux pantois !

Haby Sirah DIA

dimanche 20 mai 2012

Ousmane Ngom : Ange ou démon ?




Nous l’avons connu avec le PDS (Parti Démocratique Sénégalais) comme un fringant avocat à la verve facile et à l’aise dans les débats contradictoires. Il a fasciné plus d’un dont le pape du sopi, Me Abdoulaye Wade qui en avait fait le Secrétaire National Adjoint du PDS.

Nous retenons aussi de lui sa haute trahison à l’approche des élections présidentielles de Février 2000. Nous étions en 1998, alors qu’il venait de perdre la confiance d’Abdoulaye Wade, Secrétaire National du PDS (parti d’opposition à cette époque), et quittait la barque bleue pour rejoindre, avec une conviction apparente, le Parti Socialiste. Il avait fait son mea-culpa en affirmant sans sourciller qu’il regrettait les années passées au prés de celui qui était devenu son ex mentor. Il affirmait ainsi qu’Abdoulaye Wade est le synonyme de tout ce qu’il ne fallait pas faire. Il avouait qu’Abodulaye Wade lui avait appris des choses qui rompaient d’avec l’éthique et la déontologie.

Il n’avait cependant pas hésité à la chute du PS et à l’arrivée du PDS au pouvoir en 2000 de retourner à nouveau sa veste et de retrouver celui qui lui avait tout appris sauf l’éthique.

Mais il en voulait plus à Idrissa SECK qui lui avait pris sa place au PDS. Quand, le plus grand complot d’Etat était à ses débuts en 2003, il avait fait une sortie dans la presse nationale, pour accuser Idrissa SECK, Premier Ministre d’alors d’être un traître qui avait manipulé Abdoulaye Wade et qui s’était enrichi suite aux détournements de deniers publics. Il l’avait même comparé au plus grand traître de l’histoire politique de la Russie.

Il est bien de rappeler que ce complot avait démarré suite à des sorties médiatiques de Mahmout Saleh qui avait théorisé le coup d’Etat assis, rampant et debout. Ousmane Ngom alors conseiller du Président de la République avait à la suite de ces sorties musclées, essayé d’enfoncer le clou.

Dans l’émission Opinion de WalfTV du 20 Mai 2012, il a cherché à se disculper des accusations  contre sa personne portant sur les passeports et carte d’identité numérisés.  Saleh encore lui, l’accuse en se basant sur un rapport de la cour des comptes, d’avoir détourné des deniers publics. Dans sa défense, il a qualifié Saleh de baroque, de quelqu’un d’inconstant aux sorties médiatiques scabreuses. Lors de cette émission, il a avoué que les sorties de Saleh contre Idrissa SECK étaient tout sauf fondées. Il a ainsi déclaré que « nous nous souvenons de ses sorties farfelus sur le coup d’état assis, rampant puis debout. Saleh est un homme qui nous a habitués à de fausses et farfelues déclarations. Il est comme une plaie ».  Avec cette affirmation, Ousmane Ngom a avoué par la même occasion que lui aussi a menti au peuple en défendant une tentative du maire de Thies de récupération du PDS et de détournement de l’argent public.

Il voulait donc manipuler l’opinion nationale sur l’affaire dite des chantiers de Thiès. Sa motivation était donc de se venger contre celui qui, par son mérite, avait fini par lui ravir la vedette au PDS.

Ousmane Ngom est le prototype de l’homme politique qui ne vit que pour ses intérêts. La vérité n’est pas importante pour lui. Il lui doit même de dire des contre vérités pour subsister. Il est à l’image de l’incube.

Lors de la dernière élection présidentielle de Février 2012, il a été remarqué par son arrogance et son excès de zèle. Pour garder le pouvoir et pour se rattraper de ses sorties contre Wade, il est apparu comme le bras armé du PDS. Entant que Ministre de l’Intérieur, il avait ordonné des massacres et semblent aujourd’hui les nier. Pour la mémoire collective, pour les personnes abattues à froid par la police dont il était le chef, justice doit être faite. Des hommes politiques comme lui ne doivent plus exister au Sénégal. 

Ousmane Ngom n’est donc pas un ange. C’est un anti modèle !!

Haby Sirah DIA



samedi 12 mai 2012

Nous nous étions donc trompés sur Idrissa SECK





Je disais dans une de mes contributions que je n’ai jamais serré la main au Président Idrissa SECK. C’est chose faite. J’ai vu et écouté religieusement un homme modeste qui a su se faire une auto critique salutaire.

Je lui ai serré la main …

La marque des grands hommes est biensûr la modestie, mais aussi cette capacité à se baser sur les erreurs du passé pour aller de l’avant. Qui nous apprenait que «  les esprits simples s’identifiaient aux choses déjà vécues » ?

Idrissa SECK est un grand homme de grandes vertus. Un homme d’Etat d’une vision formidable. Il est animé, comme toujours, par cette volonté inébranlable de servir son pays. Des épines, il en a connu, des obstacles il en a contournés, des contrevérités sur sa modeste personne il en a vécues.  Mais il reste toujours DEBOUT !

J’appelle toutes les femmes et tous les hommes, jeunes et moins jeunes, qui par conviction l’ont soutenu depuis le début, celles et ceux qui ont vu leur carrière brisée,  celles et ceux qui ont dû batailler ferme pour faire comprendre aux autres ce que cet homme était réellement, de continuer à y croire et à se battre.

J’ai reçu beaucoup de mail à la parution de mon article intitulé «  Quelques conseils au Président Idrissa SECK ». Lui-même m’a remercié de mes conseils. C’est un geste formidable surtout venant d’un homme que l’on disait Président avant l’heure, que l’on disait inaccessible à la limite même individualiste.

Il a besoin de nous pour réaliser son vœu politique. Nous avons cependant plus besoin de lui que lui de nous compte tenu de cette ambition sans faille qu’il nourrit pour notre pays. Notre devoir entant que patriote est de le soutenir, de l’accompagner afin que le Sénégal puisse bénéficier des idées de cet homme politique qui a, malgré tout ce qu’on lui reprocherait, de l’avance sur les autres hommes politiques sénégalais.

Le travail sur le terrain c’est ce qui lui reste après la reconnaissance du parti Rewmi. Du travail c’est qu’il faut aussi à ses militants et sympathisants pour l’aider à implanter partout au Sénégal le parti. Vous, qui vous reconnaissez dans la vision politique du Président Idrissa SECK , sachez donc que vous pouvez servir votre pays en vous investissant dans la structuration prochaine du parti Rewmi.

Enfin, Monsieur le Président, je vous remercie pour vos cinq lettres qui m’ont fait du baume au cœur et m’ont fait comprendre que vous n’êtes pas ce que d’autres croient que vous êtes. Vous êtes sur la bonne voie. Ne regardez plus sur le rétroviseur. Marchez droit devant vous et faites du bien-être du sénégalais votre seule raison d’exister. Vous avez tout mon soutien !!

Haby Sirah DIA
habysirahdia@yahoo.fr

lundi 7 mai 2012

Repose en paix l’artiste …




Il était un artiste du ballon rond, un féru du football, un patriote au langage de vérité. Jules François Bocandé a sublimé des jeunes et a défendu sa passion jusqu’au bout. Sa mort n’est pas comme toutes les morts. Il a été abandonné par la patrie qu’il a servie. Aucune reconnaissance de la part de cette patrie et dire qu’il a été l’un de ses plus fervents défenseurs. Il était fier d’être sénégalais et casamançais.

Caire 86, j’étais encore très jeune mais je m’en souviens. Dans la maison du Grand Père maternel, devant une télé noir et blanc, je suivais avec mes oncles et cousins, le match qui opposait le Sénégal à l’Egypte. Je me rappelle encore toutes ces rumeurs non fondées qui avaient suivi la défaite des lions. Aujourd’hui, seulement aujourd’hui, des voix s’élèvent pour dire que rien de ce qui était dit n’était vrai.

Etant plus jeunes nous écoutions tés souvent le PBS ( Positiv Black Soul) et nous nous souvenons de certains messages au caractère métaphysique symbolisant la nécessité pour l’homme de trouver la vérité à travers des questionnements. « Pourquoi les fleurs naissent s’ils sont destinés à pourrir ? Pourquoi le bien s’il y a le mal ? Pourquoi la vie s’il y a la mort ? Pourquoi le Paradis si dans l’Enfer tu dois finir ? ». Ces propos, qui sonnent comme blasphématoire puisque considérés comme étant des questions interdites, montrent le caractère transitoire de la vie qui n’est que passage et le caractère éternel d’un au-delà qui nous est inconnu.  Notre vie sur terre relève d’un pêché originel, mais une mission y est adossée. A nos ancêtres, au moment de quitter le Paradis, Dieu le Miséricordieux avait dit à Adam et à Eve, « qu’il gagnerait leur pain à la sueur de leur front et qu’elle enfanterait dans la douleur ». L’homme est la femme ont à partir de ce moment des missions spécifiques sur terre. Mais, nous retournerons aux cieux à la fin de celles-ci. « Toute personne ayant goûté à la vie goutera à la mort » nous apprend ce qui a clos ce qui a été scellé et qui a scellé ce qui a été clos.  

La mort est ainsi associée à chaque vie. Mais, la vie après la mort est couverte d’une voile épaisse faisant que nous souhaitons tous vivre autant que se peut et garder parmi nous nos proches, nos amis et tous ceux et toutes celles que nous connaissons ici bas. La mort nous arrache brutalement des personnes qui nous entourent et leur vie dans l’au-delà nous est totalement inconnue. Nous avons ainsi peur de mourir et de voir mourir nos proches et amis. Nous nous n’habituons jamais à la mort. Quand elle frappe à nos portes la stupéfaction est toujours présente. Des larmes, des regrets et un vide nous envahissent.  

Au-delà de l’émotion je suis amère. Attristée par mes compatriotes qui ne reconnaissent les valeurs des uns et des autres qu’après leur mort. Il a été souvent traîné dans la boue. Les mêmes qui le prenaient pour un vagabond sont ceux qui aujourd’hui lui tressent des lauriers. Tous des hypocrites.

L’artiste est parti sur la pointe des pieds. Seul dans sa galère. Seul oublié de tous, il est parti sans égards, sans reconnaissance. Cette manque d’égards ne l’a jamais éloigné de sa passion, toujours manifestée, de servir son pays.

Que l’Alpha et l’Oméga l’accueille au Paradis. Repose en paix l’artiste !

Haby Sirah Dia

mardi 1 mai 2012

Quelques conseils au Président Idrissa SECK





Dans cette comédie sans fin qu’est la vie, il existe des moments où on se pose énormément de questions, où on doute jusqu’à vouloir tout arrêter. Après une défaite à une élection présidentielle, il est tout à fait normal que l’on se demande si tout ce qui devait être fait l’a été. Mais, le plus important n’est pas simplement de se remettre en cause, mais de corriger les erreurs du passé et savoir aller de l’avant. Pour se relever de ses désillusions, il faut être humble et grand.
Idrissa Seck voulait être le quatrième Président du Sénégal. Il l’a dit et redit. Le destin en a voulu autrement.Critique à l’égard de Baudelaire, Jean Paul Sartre, déclarait que le destin n’est rien d’autre que le choix que nous avons-nous-mêmes fait de notre vie. Assertion que je partage totalement puisque comme le philosophe français, je me refuse d’être fataliste et me veux réaliste. Dans une des émissions Point de Vue sur la Rts1, Idrissa Seck y déclarait vouloir être le quatrième président de la Ré­publique du Sénégal et y travaillait de toutes ses forces. A-t-il réellement travaillé de toutes ses forces pour le devenir ?

Beaucoup d’éléments ont fait que Rewmi à plomber l’élan de Idrissa Seck. Quand je parle de Rewmi je mets évidemment Idy au premier plan. Certes , il a du batailler ferme contre l’offensive du Pds qui était sans relâche sur lui, mais il faut aussi dire qu’il leur a facilité la tâche. Il était l’adversaire numéro un de Wade et de son parti. Cette posture l’avait énormément servi, le Peuple l’avait soutenu dans ce gigantesque complot, hélas il s’est lui-même desservi en voulant reprendre à tout prix le Pds, son ancien parti. Le Peuple s’est cru alors oublié et l’a par conséquent oublié (kouma faté ma faté la).

En plus, Idrissa Seck ne serait pas accessible. J’utilise le conditionnel puisque c’est une complainte qui revient souvent chez les militants et sympathisants de Rewmi. J’avoue cependant, que je n’ai jamais serré la main à Idrissa Seck, ni celle d’un membre influent de son parti, n’ai pas cherché à le rencontrer et ne peux par conséquent pas confirmer son inaccessibilité. Mais, si tel est le cas, il devrait revoir sa copie, se mettre à la disposition des militants de son parti, les écouter et les engager davantage dans son combat politique. Deux proverbes wolof disent ceci «Kou beug dara déf dara» et «Kouma yeug ma yeug la».  Sociologiquement, les Sénégalais n’aiment pas l’arrogance et jugent l’isolement comme une suffisance impardonnable.

Aussi, Rewmi n’est-il pas assez structuré pour permettre à Idrissa Seck de réaliser son plus grand rêve. En lieu et place d’une structuration, Idrissa Seck a choisi d’aller à la pêche aux Docteurs. Les Sénégalais choisissent leur Pré­sident au travers des bains de foule puisqu’ils n’aiment pas la défaite et veulent toujours être du côté des vainqueurs. Ils ne se soucient guère du niveau des programmes ou du niveau des acteurs politiques. Ces Docteurs qu’il a pu associer à son combat politique ont fait de son équipe la plus belle et la plus compétente lors de la dernière élection présidentielle, mais électoralement, ils n’avaient pas un grand apport.

La dernière chose qui l’a le plus perdu, il l’a compris et l’a corrigé  c’est «son inconstance». Ses allers et retours étaient incompris des Sénégalais.
Je lui conseille donc, s’il me lit ou si on lui fait parvenir ce texte, de corriger ses impairs pour revenir au devant de la scène politique sénégalaise et pouvoir espérer être élu à la  prochaine élection.

J’avoue mon attachement à sa personne, à son programme et pense, objectivement, que ce serait un gâchis si cet homme, d’une aussi grande valeur, arrêtait sa carrière politique sans devenir président de la République du Sénégal. Idrissa Seck est un homme intelligent, compétent, déterminé, rigoureux, engagé et méthodique dont le Sénégal a grandement besoin pour son essor.

Il doit continuer à être DEBOUT à côté des Sénégalais pour le Sénégal et pour ce faire il doit être humble et accessible. Et savoir que «le courage n’est pas l’absence de la peur mais la capacité à vaincre cette peur».
Haby Sirah DIA

mercredi 25 avril 2012

Bethio Thioune ou la négation de l’éthique et de la pudeur




Je me souviens de ce jour où j’avais décidé de me rendre à un thiant organisé par des Thiantacounes et présidé par Bethio Horrible Thioune. Il me fallait comprendre ce qui avait motivé un ami d’enfance à prendre cette voie que j’avais toujours jugée contraire à l’Islam et à tout ce qui est éthique et pudeur. Ma surprise fut grande ! J’ai vu des filles habillées comme si elles allaient à une soirée dansante, des jeunes hommes à l’allure de voyous et un semblant guide religieux qui ressemblait à un hippopotame sorti droit des zo. Il ressemblait à un clown. Tout était de la débauche dans ce lieu. Je ne m’étais pas pour autant résignée à partir. J’étais resté jusqu’au petit matin. Avant que ne termine ce vacarme, j’avais vu une file qui semblait demander quelque chose à l’hippopotame. Je me décidais à me mettre dans les rangs. Une fois arrivée en face de l’horrible Bethio, un homme, à ma droite, me demandait mon nom, ma qualification et me demandait de faire acte d’allégeance à ce bandit de grand chemin. Je me refusais fermement de répéter les mots blasphématoires qu’il voulait que je prononce. D’un ton dur, il me demanda alors de quitter les rangs. Pas une seule fois la parole divine n’est sortie de la bouche de ce voleur devenu guide religieux.

J’ai compris depuis ce jour que Satan pouvait prendre des formes humaines. Bethio est l’incarnation de tout ce que l’on peut considérer comme débauche et profanation de l’Islam. Il est un disciple de Satan. J’assume pleinement mes propos.

J’étais soulagée de la défaite de Wade puisque, entre autres raisons, Pouth Path allait aussi chuter. Il se croyait si fort, si puissant avec ses millions de talibés qu’il se plaisait à rappeler aux hommes politiques pour leur mettre la pression, mais il ne savait pas que le pharaon du haut de sa trône alors qu’il se croyait lui-même Dieu, a subi la foudre de ce dernier qui lui avait envoyé la plus petite créature qui existe sur terre : un moustique.

Bethio Thioune a connu la même décadence. Alors qu’il se croyait super puissant, Dieu, l’Omnipotent et l’Omniscient, lui a envoyé un simple mortel pour le foutre au cachot. Quel soulagement cette épisode ! Elle sonne comme la fin de l’impunité. Les hommes religieux ont eu, sous Wade, cette fâcheuse habitude de menacer et même de détruire des biens appartenant à autrui sous le seul prétexte qu’ils aient été insultés ou calomniés. Rien ne suivait de tels actes. Ils étaient au-dessus de la loi. Nous nous souvenons tous du saccage des locaux de Walf, de l’incendie de la maison du porte parole de Feue Serigne Saliou. Des actes intolérables dans une Républiques où la loi est applicable à tous.

Enfin que la justice soit égale pour tous. Enfin que l’horrible Bethio croupisse dans un cachot. La mort de l’un de ses disciples tués d’après le procureur de Thiés Ibrahima Ndoye sous l’ordre de ce mécréant Thioune doit être punie à la hauteur de l’arrogance et de la brutalité de l’acte.

Haby Sirah DIA

samedi 21 avril 2012

Quelques conseils au Président Macky Sall




Nous avons confié notre destin à un homme que nous devons accompagner, épauler et conseiller au besoin. Sa réussite fera notre bonheur et son échec, un drame pour nous tous.  Pour qu’il réussisse donc, il lui faudra de la clémence mais surtout de la rigueur. Scientifique de formation, Macky Sall a sans doute de la rigueur à revendre. Mais face à l’impatience de nos compatriotes, à leur passiveté naturelle et à leur conviction que tout s’acquiert par la ruse et non par le travail, il devra montrer la voie à suivre. Celle-ci doit commencer par un combat de principe et sans parti pris contre la corruption et l’enrichissement illicite au plus haut sommet de l’Etat. Il doit, au-delà des mots, montrer par les actes que les biens de la République appartiennent à tous et donc à personne et à fortiori à un parti politique même celui au pouvoir. Il a commencé à le faire. Il doit alors savoir que les mêmes sénégalais qui demandent le changement se dresseront contre lui puisqu’ils n’aiment pas la rigueur et adorent la facilité. L’exemple de Mamadou Dia est là pour nous édifier sur cet état d’esprit des sénégalais en particulier et des africains en générale.  Sankara, Lumumba, et tant d’autres ont été sacrifiés par leurs frères pour le pouvoir et par l’intermédiaire de l’Occident, l’ancien colon. Il doit par conséquent, être ferme et ne pas se lier d’amitié avec les Français et autres américains qui n’ont que leurs intérêts à sauvegarder. Il est bien placer, compte tenu de sa trajectoire, pour savoir que la liberté, l’indépendance réside d’abord dans cette volonté que nous avons à nous tracer nous même notre voie.  Descartes nous apprenait que la raison est la chose la mieux partager au monde, nous n’avons rien en moins que les autres et ces derniers n’ont rien de plus que nous. Il nous suffit juste de croire en nous.

Il faudrait aussi qu’il refuse d’être ligoter par ses propres frères de parti. Il doit leur impulser le rythme et non subir leur pression. Le pouvoir rend fou et sous nos tropiques, le pouvoir dénature l’individu et rend arrogant ceux qui le détiennent. Il recevra dans ses rangs des conseils qui ne sont pas en harmonie avec les principes républicains, mais il devra résister et ne jamais les suivre dans leur probable volonté de tout faire pour rester aussi longtemps que possible au pouvoir. Il doit se mettre en tête que sa survie politique dépend de la résolution de problèmes vécus par les sénégalais. Il commence bien. Il doit continuer.

Cependant, il est entrain de céder face à la pression des soutiens des premières heures. Le nombre de Ministres conseillers accroit de jour en jour. Ses amis lui demandent certainement de les remercier de leur soutien, mais il doit leur faire savoir que dans une République digne seul le peuple doit être remercié.

Les dernières baisses des prix de denrées de premières nécessités intervenues le Vendredi 20 Avril 2012 sonnent comme une volonté de rendre souple le vécu de ses compatriotes qui ont longtemps survécus et non pu savourer les délices de la vie. Mais, il peut faire encore plus. Il doit faire plus. Avec de la volonté et une détermination sans faille, il pourra changer beaucoup de choses et entrer à jamais dans l’histoire politique du Sénégal.

Haby Sirah DIA
habysirahdia@yahoo.fr

samedi 14 avril 2012

Avec Macky SALL la rupture aura t elle lieu ?





Nous avons le droit d’être exigent en étant vigilant. La situation laissée par Abdoulaye Wade est offusquante.  Nous savions que Wade et son gang ont comme code d’honneur celui "des grands bandits", mais nous ne pensions pas qu’ils étaient aussi cupides, malveillants, petits et qu’ils n’avaient aucun sens de l’honneur et du patriotisme. Pour éviter une répétition de cette dramatique et délicate situation, il nous appartient de tirer la sonnette d’alarme chaque fois que nécessaire et la période de grâce ne doit pas nous empêcher de dire haut ce que nous pensons. L’avenir du Sénégal en dépend grandement.

La rupture que nous attendions et attendons toujours ne peut pas se réduire à des déclarations d’intention. Elle doit être visible dans la pratique. Le Président Macky Sall respecte ses engagements me diront certains. Oui, leur répondrai-je. Mais, il est aussi entrain de commettre les mêmes erreurs qu’Abdoulaye Wade en concentrant tous les pouvoirs entre ses mains. Le Décret n° 2012-437 du 10 avril 2012 portant répartition des services de l’Etat et du contrôle des établissements publics, des sociétés nationales et des sociétés à participation publique entre la Présidence de la République, la Primature et les ministères, est un signe que la rupture tant attendue n’aura pas lieu. Il se taille un budget de 1 000 milliards. Voici les mêmes tares que nous reprochions à Abdoulaye Wade.  Des agences créées à la pèle et jugées jadis sans intérêts ont vu leur nombre augmenté. A quelle fin ? La réduction du train de vie de l’état devrait normalement se traduire par le renforcement des ministères au détriment des agences. Par conséquent, la diminution de leur nombre. Nous assistons au contraire à leur augmentation et nous avons l’obligation de tirer sur  la sonnette d'alarme.

La bonne gouvernance a été malmenée ces dernières années. Macky Sall et son gouvernement ont l’obligation de la restaurer. J’ai le pressentiment malheureusement qu’elle ne le sera pas. Sinon pourquoi mettre dans le gouvernement deux personnes de nationalité étrangère alors que notre charte fondamentale donne le ton en interdisant, formellement, à toutes personnes de double nationalité, de briguer le suffrage des sénégalais. La logique n’admet pas par conséquent, que des Ministres de nationalités autres que sénégalaises soient choisis au détriment des sénégalais n'ayant pas renié leur nationalité. Cela ne répond pas aux exigences actuelles. Karim Wade a été vaillamment critiqué et l’un des arguments de ses détracteurs a été qu’il n’était pas exclusivement de nationalité sénégalaise et qu’il avait eu sa première carte d’identité sénégalaise en 2002. Un premier Ministre a aussi été choisi alors qu’il a un dossier pendant devant la justice. Et que dire de ces deux ministres dont l’un a été déjà accusé d’avoir violé la sœur de son épouse et l’autre ayant détourné des fonds publics ? Je passe sous silence (pour le moment) cet autre Ministre qui est le bras armé de l’Occident notamment de la France puisqu’il sert visiblement les intérêts de l’ancienne puissance coloniale.

Voilà autant de raison parmi tant d’autres qui fondent un sentiment de plus en plus justifié que la rupture n’aura hélas pas lieu avec le Président Macky Sall.

P-s : J’ai reçu des messages, après mon dernier article, m’indexant de vouloir semer le doute dans la tête des sénégalais. Je puis vous assurer qu’il n’en est rien. J’ai un seul désir : voir la situation politico socioéconomique du Sénégal s’améliorer. Je ne fais pas dans le parti pris encore moins n’ai une volonté, même saugrenue, de vouloir mettre des bâtons dans les roues de l’actuel Président. J’assume cependant, mon soutien sans intérêt mais total à Idrissa SECK. Et ce soutien devrait avoir comme conséquence le soutien, les yeux fermés à l’actuel Président de la République du Sénégal. Je suis cependant incapable d’être hypocrite. Je ne dis que ce que je pense et n’essaie pas de faire plaisir à l’actuelle coalition au pouvoir ou à n’importe quel autre homme politique. Je suis quitte avec ma conscience.


Haby Sirah DIA

vendredi 6 avril 2012

Premier gouvernement de Macky Sall : Mes premières déceptions




J’ai entendu ou lu ça et là des critiques sur le choix porté sur Youssou Ndour comme Ministre de la Culture. Je ne les partage pas. La valeur d’un homme n’est pas liée au nombre de ses diplômes, mais à son vécu et à son savoir faire. Nous avons vu Abdoulaye Wade, le plus diplômé du Cap au Caire, être le plus dramatique des Présidents que nous avons connus jusqu’ici. La nature de l’homme, son parcours, ses ambitions, ses combats et ses expériences valent mieux que tous les diplômes des plus grandes Universités du monde. Youssou Ndour fait parti des meilleurs de l’école de la vie.

Ce qui me désole par contre, c’est le partage du butin. J’avais espéré un gouvernement de compétents et non un gouvernement de politiciens. A y voir de plus prés ce gouvernement est de transition, le temps de passer les législatives pour le remanier. Une autre désillusion encore plus grande puisque cette situation ne rompt pas d’avec le douloureux passé de Wade.

Ce gouvernement montre aussi que rien ou presque rien des engagements de Macky Sall ne seront respectés. L’impératif ce n’est pas de tenter de satisfaire ses souteneurs, mais de résoudre les problèmes des sénégalais et de satisfaire la demande sociale. Le Président Macky Sall a voulu satisfaire des individus, des alliés mais le peuple dans tout ça ? Encore laissé à lui-même ?

Que fait le nouveau Président des conclusions des assises nationales ? Ne disent elles pas au moins que le Ministère de l’Intérieur devrait être confié à un homme neutre ? Que fait Macky Sall ? Il le confie à l’un de ses plus irréductibles lieutenants ? Cela témoigne à mes yeux d’une volonté manifeste de sécuriser ses arrières et par conséquent d’avoir un œil intéressé sur le fichier électoral. Respectera t il  les autres dispositions des assises nationales ? J’en doute hélas ?

Je commençais à nourrir de l’espoir. La bonne gestion du temps, la quasi suppression du folklore, la concision dans les discours sont des actes posés par l’actuel Président qui me rassuraient.  

Mais si à côté on décide de choisir entant que Premier Ministre, un homme certes compétent, mais qui a un dossier pendant devant la justice, c’est qu’on est pas prêt à rendre la justice libre, indépendante et égale pour tous. Si on a choisit un homme de mœurs légères pour en faire un Ministre, c’est qu’on n’est pas prêt de rompre d’avec l’absence d’éthique et/ou de moral dans la gestion des derniers publics. Si on choisit de s’entourer de ses plus fidèles et non des plus compétents c’est qu’on n’a pas appris les leçons du passé et qu’on n’a pas compris les impératifs de l’heure. Si on décline les contours avec la présence de lobbies français d’un retour à la colonisation moderne avec la présente pesante de la françafrique, c’est qu’’on n’est pas libre et par conséquent, pas prêt pour le changement et la rupture tant attendus.

Que Dieu fasse que je me trompe ! Je n’en demande pas moins. Nous méritons de vivre mieux et d’avoir une forte espérance en nos hommes politiques et de surcroît en notre Président. Nous n’avons pas le droit de revivre les douze ans de calvaire du règne d’Abdoulaye Wade et du PDS. Personne n’a le droit de nous imposer une si triste et douloureuse existence.

Je suis vraiment déçue …

Haby Sirah DIA
habysirahdia@yahoo.fr

mardi 3 avril 2012

LETTRE QUE LE NOUVEAU PREMIER MINISTRE ABDOUL MBAYE A REÇU DE SON PÈRE KÉBA MBAYE LORS DE SA NOMINATION À 29ANS PDG DE LA BHS


Mon fils, 

«Paris le 28 août 1982 

Mes félicitations ! Que Dieu t’aide à porter ta lourde charge. Qu’il te protège contre le mal et t’inspire à chaque instant afin que toujours tu suives la voie du bien. 
J’ai confiance. 

Néanmoins je ne peux m’empêcher de te donner quelques conseils en de telles circonstances. D’ailleurs tu en entendras bien d’autres. Il faut en prendre et en laisser. Au Saloum on dit que quant un saloum-saloum te dit : «Faa lay waxal !» Méfie toi «waxal lu la. Bopam lay waxal.» Il faut donc écouter tout le monde, et prendre ta décision seul. 

Je n’attendrai pas aujourd’hui pour te faire une leçon de morale. Tu n’en as jamais eu besoin. Je suis donc sûr que tu ne vas pas changer. Mais je vais te livrer quelques remarques. Il ne s’agit guère des fruits d’une réflexion, mais du résultat d’une longue expérience de responsabilités. Je te le sers sans ordre : 

N’aie confiance en personne à commencer par moi. Ne fais jamais rien d’important sans en discuter avec ton épouse. Il ne s’agit évidemment pas de faire ce qu’elle te dit, mais de prendre son avis. Prends aussi d’autres avis en ayant toujours en tête que ce que tu dis à un étranger sera répété, et parfois déformé. Reste simple. Mais ne sois pas vulgaire. Un banquier est comme un magistrat : il ne doit pas être accessible à tout venant. Sois égal pour tous : tes administrés et tes clients. Soit juste avec eux. Garde-toi des sentiments. Ils ne servent à rien dans ton métier. Respecte riches et pauvres, puissants et misérables. 

Ne te mets pas en mal avec ceux qui t’ont fait confiance et en tête de qui se trouvent le Président et le Premier ministre. Fais savoir à ceux qui t’ont combattu que tu connais leur position et comprends leur inquiétude. Rassure-les et essais de les convaincre qu’ils ont eu tort. Ne te coupe ni de tes amis d’hier, ni de mes relations à moi. Mais que personne, je dis bien personne, ne réussisse à te faire dévier de la route que tu t’es tracée et qui doit être pavée des règlements et des lois qui régissent la Bhs. S’ils veulent te voir reçois-les, mais n’accepte pas qu’on te fasse perdre ton temps. Il faut néanmoins rester correct, simple et courtois. Refuser quelque chose à quelqu’un n’est ni bon ni mauvais, tout est dans la manière. On peut donner et faire de son donateur son pire ennemi. On peut refuser un service et garder un ami. 

Garde-toi des nouveaux amis. Ils seront les premiers à rigoler si un jour tu te casses la figure. Sois méfiant, et même dans ton service mets en place un système d’information et de consultation. Le premier est occulte et le second officiel. Mais ne donne jamais l’impression que tu n’es pas le chef, donc celui qui décide. Aie confiance en toi-même. Tu es désormais l’égal de qui que ce soit. La modestie n’est pas l’humilité. Celle-ci ne doit se manifester qu’envers Dieu. Continue à pratiquer ta religion avec la même constance, la même foi profonde ; Crois en Dieu ; et donc pas à un homme. Ils sont comme toi : à commencer par moi ! Dis-toi que nul ne doit t’en imposer. Mais que cela ne t’empêche pas de reconnaître le mérite des autres. Aie toujours à l’esprit qu’un chef cesse d’être un chef le jour où il devient faible. Ne te laisse jamais démonter. Prends tes sanctions avec fermeté et donne tes récompenses avec objectivité. 

Dis-toi toujours que ce que tu n’as pas fait toi-même ou que tu n’as pas contrôlé, n’est pas fait ou est mal fait. Sois le premier à la banque et sors toujours le dernier. Garde tes opinions politiques pour toi. Un moment viendra où tu pourras dire ce qui te plait et où tu voudras. Ecoute beaucoup et parle peu, jamais une décision à la hâte, jamais une opinion après avoir écouté une seule partie. Il faut savoir ce qui se passe autour de toi, et faire semblant parfois de l’ignorer tout en en tenant compte dans tes actions. Ne mange pas n’importe où et ne bois pas un liquide dont tu ne connais pas l’origine. La circonspection et la méfiance avant tout. Fais-toi voir le moins possible. Ne commence aucune pratique que tu ne puisses poursuivre si elle est bonne. 

Il me reste encore beaucoup de choses à te dire, j’en choisis une seule et la dernière : reste toi-même et que Dieu t’aide. 

Papa.»

dimanche 1 avril 2012

Que fera Macky Sall des dossiers de la CENTIF (Cellule Nationale de Traitement des Informations financières) ?



Chers lecteurs, je vous annonçais la parution d’un dossier sur la nature exponentielle du blanchiment d’argent durant ces dernières années au Senegal. Je suis particulièrement intéressée par ce domaine et depuis la création de la CENTIF, je suis attentivement cette délicate structure qui n’a jamais eu les coudées franches pour instruire à bon escient les dossiers remontés par les assujettis à la loi.  

Créée le 18 Aout 2004 par le décret n° 2004-1150, la CENTIF jusqu’en 2010 à reçu 373 déclarations de soupçons venant principalement des institutions financières notamment des Banques. Il en a transmis 69  à l’autorité judiciaire.

La première chose qui inquiète est le montant total des dossiers suspects reçus. En effet, de 2005 à 2010 les dossiers reçus à fort présomption de blanchiment s’élèvent à 1178 054 71 9980 FCFA.  Ce montant se réparti comme suit en 2006 il s’élevait à (1.777.041.497 FCFA),  en 2007 il était de (31.113.871.667 FCFA),  en 2008 de (26 027 515 679 FCFA) et en 2010 de (1 119 136 291 137 FCFA). Soit une évolution assez inquiétante.

Le deuxième élément qui inquiète c’est le nombre de dossier traité par l’autorité judiciaire qui souvent s’est déclarée incompétente.  Le traitement des dossiers ne dépasse pas les 10% des dossiers transmis par la CENTIF.

Ces informations combinées d’une part à la tentative des autorités de fragiliser cette institution essentielle et centrale dans la lutte contre la corruption avec la fameuse modification de l’article 29 de la Loi uniforme n° 2004-09 du 6 février 2004 qui ne donne aucune marge de manœuvre au procureur qui dépend du Ministère de la Justice.  En effet, les autorités ont voulu donner au procureur la possibilité d’étudier les dossiers et de voir ceux qui devaient être transmis eu juge d’instruction ce que l’article 29 ne permet pas puisque le procureur doit « immédiatement » dés réception des dossiers les transmettre au juge d’instruction. Cette volonté des autorités étatiques d’alors se comprend quand on sait que dans l’étude des typologies des dossiers reçus de 2005 à 2010 par la CENTIF 67% concernent des tentatives d’escroquerie et de détournement de deniers publiques.  De hauts bonnets de l’Etat du Sénégal ont été souvent cités mais jamais inquiétés.

D’autre part, en ce qui concerne l’année 2010 le montant de l’argent susceptible d’être blanchi s’élève à 1 119 136 291 137) Francs CFA soit 17,6 %du PIB 2010 du Sénégal estimé à 6359, 7 Milliards de Francs CFA et 63,88 % de la dette extérieure du Sénégal estimée en 2010 à 1 751,8 Milliards de Francs CFA.

Cette catastrophique situation mérite que l’on s’interroge sur ce que fera l’actuel Président des dossiers en cours et en suspens de la CENTIF. Cette structure doit être libérée, ses prérogatives renforcées et ses dossiers étudiés. Quand on sait que nos compatriotes veulent que l’on audite les autorités déchues, les informations communiquées leur donne entièrement raison.   La bonne gouvernance commence par la mise en place d’institutions fortes comme celle de la CENTIF pour servir de rempart à toute tentative de corruption ou de détournement de deniers publiques. Macky SALL  fera t il mieux que Abdoulaye Wade dans ce domaine ?  Nous en saurons plus ces prochains jours.

Source : site officiel de la centif ( www.centif.sn) et les rapports annuels d’évaluation de cette structure que vous pouvez télécharger à partir du site officiel.

Haby Sirah DIA

jeudi 29 mars 2012

Idrissa SECK et sa mort politique ?




Nous le souhaitons tous. Idrissa SECK doit incarner la vraie opposition, sans compromis, sans négociations, sans discussions. Maintenant, la grande question est de savoir comment doit-il s’y prendre ? Certains lui suggèrent de récupérer le PDS, un parti implanté sur l’ensemble du territoire et très bien structuré. Cette position est bien compréhensible. Son parti Rewmi n’a pas encore de récépissé, n’est pas bien structuré, n’a pas encore l’envergure de son ancien parti. Le challenge serait donc intéressent.
Cependant, je lui déconseillerai, si j’en avais l’occasion, de retourner au PDS ou tenter de récupérer cette appareille politique. Les raisons sont multiples.

S’il est vrai que ce parti pourrait bien lui servir de tremplin pour incarner la vraie opposition au régime actuel, y retourner pour en être le leader serait de l’inconstance. D’abord, parce que le combat de ces dernières années a été au-delà de faire partir Wade du pouvoir de rompre avec l’arrogance et l’impunité érigées en règle par le PDS. Ce nom de parti ( PDS) est assimilé à tout ce qui a de plus dégoutant en politique. Des hommes et des femmes la plupart sans éthique, sans constance et qui vivent de corruption et de trafics d’influence.
Ensuite, il nous a dernièrement fait comprendre qu’il avait définitivement rompu avec son ancien parti. Pourquoi donc vouloir être à la tête de cette formation politique ? Parce qu’il en est l’actionnaire majoritaire ? ou parce qu’elle est sa famille naturelle ? Aucun de ces arguments ne peut fonder un tel choix.

Encore que le peuple dans sa majorité est convaincu que Idrissa SECK n’est intéressé que par le PDS et non par leur bien être et vécu. Cette conviction qu’il a toujours eu de ne pouvoir évoluer en dehors du PDS serait une preuve de la non confiance en soi de l’homme politique et de la relégation au second plan des intérêts de ses compatriotes. Il faut savoir être audacieux pour espérer la gloire. Il faut par moment savoir rompre avec le passé et se faire, soi même, un présent et un avenir pour mériter la confiance de ses concitoyens. Son retour au PDS, et j’en suis convaincue, scellera sa mort politique et convaincra le peuple de son inconstance.

Les enjeux politiques sont aujourd’hui énormes pour Idrissa SECK. L’incertitude gagne les rangs de son parti politique. Mais aussi et surtout, les tractations et autres calculs sont le quotidien des responsables politiques de Rewmi. Idrissa SECK est encore un homme politique DEBOUT, mais il sera à terre s’il s’obstine à vouloir être à la tête du PDS.

Enfin, c’est lui-même qui nous disait que les esprits simples s’identifient aux choses déjà vécues. Nous avons vu un Macky Sall rompre définitivement les amarres avec le PDS et foncer droit vers on destin présidentiel. Les esprits simples que nous sommes s’identifient à cet exemple.
Je lui conseillerai donc de ne pas tenter ou accepter de récupérer le PDS mais de récupérer la base du PDS qui est sa famille naturelle. Je lui conseillerai aussi de ne pas s’allier avec les responsables du PDS dont les noms sont négativement chargés. De ceci dépendra son avenir politique.


Haby Sirah DIA
habysirahdia@yahoo.fr

mardi 27 mars 2012

Elections présidentielles au Sénégal : Qu’espérer maintenant ?



Le Dimanche 25 Mars 2012 à 20H, j’étais au QG de l’APR. Il y avait de l’euphorie. La foule avait déjà envahi les lieux avant même l’appel téléphonique du chef de l’Etat sortant. La foule était à majorité jeune. Sur leurs visages, je lisais de la satisfaction, du soulagement et du réconfort. Je me suis alors mise à réfléchir sur ce que nous pouvons espérer du prochain gouvernement et homme fort de l’Etat.

Ces jeunes femmes et hommes qui manifestaient leur joie avaient un espoir vaincu, un avenir assombri et ils manifestaient ainsi leur renaissance et leur envi d’aller encore plus loin.

Ces jeunes femmes et hommes veulent une République forte impliquant une justice libre. Ils veulent un avenir radieux, une bonne éducation et de l’emploi. Ils veulent vivre et ne pas survivre comme ces derniers douze ans. Ils veulent enfin sourire et ne plus grimacer du fait d’un désespoir qui semblait insolvable. Ils veulent qu’on les respecte, qu’on arrête de les prendre pour des demeurés et que l’on sache que le pouvoir c’est le peuple qui le donne à qui il veut.

Mon choix de ne pas voter découlait de ce même constat. J’étais encore très jeune en 2000 et j’espérais au soir du 19 Mars 2000 les mêmes choses que ce que je lisais sur le visage de ces manifestants.

Aujourd’hui, ce pouvoir qui va s’installer n’a pas le droit de briser nos rêves, de vaincre notre espoir. Les mêmes qu’il y a douze ans. Nous exigeons des résultats ; Macky Sall a le devoir de nous faire rêver.

La tâche ne sera pas facile. Mais en connaissance de cause, Macky Sall a demandé et a obtenu le pouvoir. Il doit réussir son  mandat ou être sanctionné.

Nous nous devons aussi de porter à la tête de l’assemblée un homme de l’opposition pour équilibre le pouvoir. Comme disait Montesquieu «  Tout homme qui a du pouvoir est tenté d’en abuser ». Pour une fois dans l’histoire politique du Sénégal nous devons oser équilibrer les pouvoirs entre l’Assemblée et l’Exécutif.

Aussi, nous espérons qu’il y aura les personnes qu’il faut aux places qu’il faut. Des hommes intègres et déterminés pour booster notre économie et ramener nos valeurs cardinales de djom, fouleu et fayda. Nous espérons que plus jamais au Sénégal, la famille du Président ne serait aussi omniprésente que celle de Abdoulaye Wade. Plus de gaspillages, plus manœuvres de bas étages, plus de mensonges d’Etat, plus de complots, plus d’impunités et plus de corruptions.

Nos espoirs sont immenses. Macky Sall ne doit pas nous décevoir !

Haby Sirah DIA

jeudi 22 mars 2012

Souleymane Jules DIOP, l’un des premiers et des derniers combattants !




Il nous a raconté ce qui c’était passé entre 2003 et 2004 lorsqu’un agent secret français était venu l’annoncer le danger qui le guettait et l’aidait à quitter le Sénégal pour la France. Nous l’avons suivi lorsqu’il était aux Etats Unis et lorsque sa chronique était publiée au Nouvelobs. Il nous a expliqué les raisons qui l’avaient fait quitter les Etats Unis pour le Canada puisque sa vie était en danger.  

Depuis ce temps l’homme s’est battu, et très souvent, au prix de sa vie pour que la République du Sénégal ne soit pas transformée en monarchie.  Il a subi, injustement, des procès du fils biologique qui voyait en lui un obstacle pour la réalisation du projet de dévolution monarchique.

Par fidélité et par patriotisme, il a quitté son pays depuis maintenant plus de neuf ans. Il a laissé derrière lui femme, enfant, père, mère et amis.  Son engagement mérite qu’on lui décerne une palme d’or en cette période de fin de règne de Me Abdoulaye Wade.

Pour son noble combat, il a été battu à mort à Chicago, traîné dans la boue par des mercenaires de la plume, calomnié et condamné. Le Sénégal lui doit énormément. Nous lui devons tous énormément.

Nous avons la fâcheuse habitude, dans nos pays, de ne remercier les vaillants soldats de la démocratie qu’à la fin de leur vie. Moi, je souhaite, par ces mots, lui dire, de son vivant, que je lui témoigne toute ma reconnaissance et tout mon respect. Devant l’absence de justice, il y a plus de liberté et la démocratie est écornée, réduite à un mot vide sans consistance. Il l’a compris, comme d’autres, pour tout laisser dernière lui et se lever pour une justice forte et par conséquent une démocratie respectable.  

Pour l’avoir suivi depuis son départ du Sénégal, pour avoir lu presque la totalité de ses chroniques (que j’archive jalousement), je suis en mesure d’affirmer, sans risque de me tromper, qu’il a, énormément, participé à l’éveil des consciences et à l’engagement de beaucoup de nos compatriotes. Dans son blog, pendant une semaine, des hommes et des femmes, virtuels, échangent des idées et nouent des liens. La plupart d’entre eux ont vu, au courant des années, leurs liens s’affirmaient. Ils ont (la plupart) un point de convergence : la lutte contre la monarchisation de la République et le combat pour le départ d’Abdoulaye Wade.  

SJD a ainsi réussi à orienter des hommes et des femmes sur un combat de principe. Je fais parti de ceux qui croient que rien ne vaut la démocratie sans liberté, qu’une justice forte est indépendante est le fondement pour l’exercice de la (totale) liberté et que rien ne vaut la justice sans des hommes et des femmes épris de leurs droits et devoirs. SJD a fortement participé à cette prise de conscience. Il fait parti, sans aucuns doutes, des premiers combattants contre l’alternance lorsqu’elle a commencé à dévier de son chemin. Il est resté constant dans sa lutte et fait parti des derniers dans ce combat qui surement tire à sa fin.

Alors, … Chapeau bas Mister Jules !!!

Haby Sirah DIA

Cheikh Yérim SECK et son jeu de dupe




J’ai reçu beaucoup de message de nos concitoyens, suite à l’article « Cheikh Yerim SECK cherche t il à décrédibiliser Idrissa SECK ? », me confirmant par des exemples, la nature débauchée et pernicieuse de ce journaliste qui n’hésite jamais à piétiner la déontologie journalistique pour ses propres intérêts.

Tous les habitués de son site de propagande aperçoivent sa volonté manifeste de participer à la réélection de Abdoulaye Wade. 

Déjà au premier tour il nous a livré, à cinq jours de l’élection présidentielle, la deuxième partie d’une interview avec le Président sortant et candidat à sa propre succession. Nous ne nous lasserons jamais de préciser que la première partie a été publiée un mois avant la deuxième. Il a encore récidivé. Il nous sert un entretien télévisé avec le même candidat, à cinq jours du second tour, rompant ainsi avec l’équilibre de l’information exigé par le CNRA durant la période de campagne électorale.  

Il ne rate aucune occasion pour essayer de semer le doute dans l’esprit de ses lecteurs en essayant soit de décrédibiliser les membres de l’opposition soit de jeter des fleurs au candidat Abdoulaye Wade.

Nous pouvons nous permettre entant que bloggeur de donner notre opinion sur tel ou tel autre candidat. Par contre, en choisissant de faire du journalisme, Cheikh Yerim Seck, n’a aucunement le droit de verser dans la propagande déguisée. Il doit savoir informer juste et vrai.

Malheureusement, sa nature perfide ne lui permet pas d’être aussi honnête. Il ne connait que l’odeur de l’argent et n’est intéressé que par ses intérêts.  Peu lui importent les conséquences de ses irresponsables prises de positions, peu lui importe l’avis de ses lecteurs qu’il ne respecte d’ailleurs pas. Cette écœurante volonté de flirter avec le diable et de se lubrifier de déchets pour évoluer dans les égouts, nous oblige à tirer la sonnette d’alarme une seconde fois.

Il n’hésite pas, non plus, à dénigrer Idrissa SECK qui a été, selon lui, amadouer par Macky Sall pour décrocher son soutien hier à Thiés. Nous n’avons pas besoin de loupe ou d’une profonde analyse pour comprendre les sous entendus de ce Monsieur. Ces propos n’ont aucuns fondements et ne reposent sur aucunes informations crédibles encore moins sur une analyse pertinente.

Il joue au plus malin. Nous lui remontrerons les bretelles chaque fois que nécessaire. C’est un devoir !

Haby Sirah DIA

mercredi 21 mars 2012

Quelques précisions




Vous avez, sans doute, une fois lu un commentaire ou un article signé HABY SIRAH DIA qui fait état des 25 raisons pour voter Abdoulaye Wade. Je tiens à préciser que cet article n’est pas de moi. Je ne soutiens pas le candidat Abdoulaye Wade. Ayant été au premier plan lors du combat pour le retrait de sa candidature, je suis dans l’impossibilité morale de voter pour un usurpateur.

Je considère Abdoulaye Wade comme un candidat illégale et quoique je puisse penser de son challenger, je ne saurai ni voter ni appeler à voter pour un tel candidat.

Au-delà de cet aspect, je considère la magistère de Wade comme étant un drame. Wade et sa clique ont réduit à néant ce qui nous avions de fondamental : l’éthique républicaine. En plus de la dilapidation de nos ressources et du blanchiment des capitaux en hausse (je reviendrai sur le blanchiment d’argent sur un autre article), la valorisation de l’incompétence que j’ai toujours déplorée ne milite pas en faveur de Wade.

Mais, je tiens à préciser que ce n’est pas pour autant que j’appelle à voter Macky Sall. Il ne me rassure pas (j’ai déjà évoqué les raisons de ce pessimisme).

Alors chers lecteurs, je vous demande de savoir faire le tri de ce que vous lisez. Des cagoulards, dans les deux camps, cherchent, incessamment, à vous manipuler et à dénigrer l’esprit libre que je suis. Je ne suis militante d’aucun parti politique. Je ne suis à la solde d’aucun leader politique. Comme tout citoyen, j’ai une opinion sur ce qui se passe dans notre pays et par devoir je me prononce sur l’actualité.

Ces opinions peuvent cependant être contraires aux vôtres. C’est cela la démocratie. Un débat d’idée peut nous amener à nous retrouver sur l’essentiel. Et je suis disponible pour discuter.

Ne vous laissez pas entraîner !

Haby Sirah DIA
habysirahdia@yahoo.fr

dimanche 18 mars 2012

Abdoulaye Wade ou Macky Sall : Le blanc de la conscience tranquille




Après avoir discuté par mail avec le compatriote Thierno Gueye (voir article Focus sur le blog d’un compatriote) j’ai décidé de voter pour le second tour.

L’abstention écartée, il restait à résoudre la question de savoir pour qui voter ?  La question est restée longtemps en suspend. Finalement, j’ai pris lucidement, avec tout le recul nécessaire, une décision.

Pour des raisons que je partage avec l’essentiel de mes amis, de nos compatriotes et de vous chers lecteurs, il est impensable que je vote pour Abdoulaye Wade. Nous menons un combat depuis bien longtemps, pour l’émancipation de nos concitoyens et pour l’éveil des consciences. Un changement est donc nécessaire, impératif et aucun compromis ne peut et ne doit aller à l’encontre de cette volonté de tout un peuple. Abdoulaye Wade sait que c’est fini. Il sait que le peuple n’en veut plus puisqu’il n’en peut plus. Mais, il craint que son fils ne soit inquiété. Mais justice devra être faite. Les biens du peuple mal acquis ou dilapidés doivent revenir au peuple. 
Toutes les personnes tuées durant ces douze dernières années parce que simplement elles défendaient leur pays et sa démocratie, ne peuvent pas passer à perte. Pour elles, justice doit aussi être faite.
Toute cette insolence cause de ces nombreux biens appartenant à autrui et qui ont été détruits impunément doit cesser, corriger et les coupables punis. 
Les raisons pour lesquelles je ne voterai pas Abdoulaye Wade sont nombreuses. Vous le savez, le mal est profond et c’est le moment de réconcilier le peuple avec les vertus du travail, de la morale et de la justice égale pour tous.

Pour des raisons aussi déjà évoquées, je ne voterai pas Macky Sall. Je n’ai pas confiance en l’homme. Je le trouve arrogant et opportuniste. Son entourage ne rassure pas et sa trajectoire n’est pas des meilleurs. L’heure est grave comme je l’ai évoquée plus haut pour que des apprentis soient mis à la tête de l’Etat. Macky Sall et c’est mon point de vue (que j’assume) a trahi toutes les personnes avec lesquelles il a travaillé. Il a trahi toutes les personnes qui l’ont aidé à gravir les marches.  Hier encore (et c’est trop récent pour que je ne l’oublie) il défendait, tout zélé, Abdoulaye Wade et son fils et insultait des patriotes comme Amath Dansokho et Mamadou Dia. C’est un homme instable avec un entourage pas très policé et en manque de modestie. Mais, la messe est dite. Je pense qu’il sera l’heureux élu au soir du 25 Mars 2012. Les sénégalais veulent le changement, il a su profiter d’une situation, pour être l’homme le mieux placé pour remplacer Abdoulaye Wade. Cependant, des hommes et des femmes nous avaient prévenus sur celui qu’était Abdoulaye Wade, mais nous voulions qu’Abdou Diouf quitte. Et nous avons aujourd’hui les conséquences d’un choix de cœur plutôt que de raison. Je ne peux refaire la même erreur en suivant une fois de plus mon cœur. Je veux être quitte avec ma conscience.

La situation est telle que faire la propagande du passé de Macky pour éviter que l’histoire ne se répète serait contre la logique. Un combat de principe a été mené et nous sommes presque au bout du tunnel. Mais aussi, l’honnêteté intellectuelle ne peut pas nous permettre de nous taire sur ce que nous savons. Avec une telle attitude, nous serons coupables devant l’histoire et devant la patrie. Nous avons choisi d’agir par patriotisme, nous devons dire la vérité pour ce même patriotisme. 

Par conséquent, je ne voterai ni pour Abdoulaye Wade ni pour Macky Sall. Je voterai blanc pour ainsi marquer mon désaccord sur les deux hommes dont l’un sera amené à prendre en charge les destinées de notre jeune Nation. J’ai ainsi opté pour le vote blanc de la conscience tranquille.

Haby Sirah DIA