D’autres comme Thomas Sankara, Patrice Lumumba ou encore Mamadou DIA
ont été incompris et combattus. Ils ont été Isolés politiquement ou tués puisqu’ils
avaient décidé de servir les masses et non un clan. Ils avaient en commun l’amour
de leur patrie basée sur des ressources africaines et sur un désir de briser
les chaînes de la domination coloniale. Leur volonté inébranlable de servir humblement
les populaces s’adossait sur l’éthique. A l’image de ces valeureux fils
d’Afrique, Idrissa Seck a été aussi traqué et embastillé par un système politique
pour avoir simplement commis le pêché de s’adosser sur des valeurs religieuses
et morales afin de mener, dans la constance, son action politique.
Quand on évoque l’histoire, des exemples ne manquent pas pour
démontrer cette voie que Mara s’était tracée avant et surtout après l’accession
du PDS au pouvoir en 2000. Il n’est jamais tombé dans l’ivresse du pouvoir. Il
est resté fidèle à sa posture de départ et encré dans la défense du bien
commun. Quand par exemple l’autre lui avait rappelé le code des Grands Bandits
qui ne se « manifestent qu’au moment
du partage du butin », lui préférait lui rappeler les paroles divines
sur le partage du butin qui devrait revenir « aux
nécessiteux, aux voyageurs en détresse, aux orphelins, … », bref aux
masses défavorisées. « Encore tes
versets » lui avait-il lancé, « toujours
mes versets » lui avait répondu Idy. Le fossé s’était très tôt creusé et il fallait alors l’anéantir
politiquement. Il gênait. La machine à embastiller et à calomnier a alors été
lancée, l’argument de l’enrichissement illicite utilisé, des fouilles jusque
dans des fosses sceptiques qui n’ont rien pu démontrer, organisées. Des jeux
vidéo brandis comme des preuves.
De ces agressions « physiques,
politiques, personnelles et judiciaires », Idrissa Seck n’en est
certainement pas sorti indemne. Il a dû résister face à l’offensive. Il a dû
s’entourer de toutes les garanties pour se battre dignement. Il a été alors
peint comme un homme qui ne s’intéressait pas aux vécus de ses compatriotes,
hautin, pressé, inaccessible et intéressé que par la station
présidentielle. Que de faux préjugés
pour un homme qui très tôt s’est engagé dans la défense des intérêts collectifs
et dans l’éclosion des talents individuels. « Les
lignes de connexion entre lui et ses compatriotes » ont été ainsi
brisées par cette tentative d’isolement réussie en partie. Mais « Allah a rendu vaines leurs manœuvres.
Allah a rendu vaines leurs ruses » et la vérité, loin des fausses
certitudes, s’entrevoit de jour en jour.
Pour cause, cet homme politique décrit comme une personne qui se
suffit à lui-même, n’a jamais varié dans ses positions. Il s’est battu pendant
plus de trente années à côté d’un homme et pour des valeurs. Et quand son
ancienne formation politique a commencé à dévier de son idéal de changement, il
n’a pas hésité à se lever et à leur dire la vérité. Il n’a pas hésité à se
démarquer même au risque d’anéantir ses ambitions politiques et de se mettre à
dos un puissant système. Il a toujours choisi d’être loyal d’abord vis-à-vis de
lui-même, et ensuite par rapport aux valeurs qu’on lui a inculquées depuis son
enfance. Pour lui « la loyauté n’est
pas synonyme de génuflexion ». La vérité est toujours à dire.
Ce fut le cas quand, utilisant un métaphore, il avait fait comprendre
à Karim Wade fils d’Adoulaye Wade qu’il ne devait en aucun cas se prévaloir des
prérogatives de son père pour prétendre nourrir des ambitions politiques au
risque de se mettre sur le banc des accusés et de se retrouver pendu. Le père
rapportant cette discussion à un de leurs amis communs déclara que « Mara avait parlé à Karim en
grand frère ». Il en serait aujourd’hui autrement si le Pére et le
fils l’avaient écouté.
Ce fut aussi le cas quand on a voulu qu’il défende des projets
chimériques alors qu’il a toujours refusé de « défendre l’indéfendable ». On se souvient encore de ce
coup de fil en pleine déclaration de politique générale lui intiment l’ordre de
parler des « éléphants blancs du
Président ». Ce qu’il avait catégoriquement refusé.
Ce fut le cas lorsque, la machine de la dévolution monarchique du
pouvoir, soubassement de ses problèmes politiques qui lui a valu six mois de
détention arbitraire, a été lancée et qu’il s’y était opposée et qu’on lui
prêtait de vouloir organiser un « coup
d’état assis, rampant et puis debout ».
Ce fut encore le cas, alors qu’il était seul au comité directeur du
PDS, et qu’il s’était opposé, avec des arguments solides, à la troisième
candidature de trop et anticonstitutionnelle de Abdoulaye Wade. Seul devant
tous, il avait fait entendre une voix discordante qui ne disait rien d’autre
que la vérité que les autres ne méprenaient pas mais qu’ils ne voulaient pas
entendre.
Pour tous ces combats politiques, il a été d’abord décrié, rabroué,
dénigré avant d’y être rejoint par d’autres franges de la classe politique
sénégalaise qui ont tenté elles aussi de le mettre à l’écart. « Condamner le blâmable et approuver le
convenable » a toujours été son credo et continuera certainement de
guider ses actions politiques.
S’il faut encore le rappeler, Idrissa Seck est un homme politique
aguerri. Aux côtés de Abdoulaye pendant plus de trois décennies, avoir été son
Directeur de Campagne en 1998 et en 2000, il connaît bien les rouages de la
politique sénégalaise et ne peut ni se prendre pour un Président avant l’heure
ni méconnaître ses obligations entant que leader politique. Toute nouvelle
situation appelle nécessairement une nouvelle conscience. C’est ce qu’il
voulait faire comprendre aux uns et aux autres lors de sa déclaration du
dernier jour de la campagne présidentielle du Février 2012 en affirmant qu’il
était de loin mieux outillé que les autres candidats en liste pour battre
campagne jusque dans les fins fonds du Sénégal, mais qu’il avait préféré rester
à la place de l’indépendance pour continuer la bataille de principe qu’il avait
commencée avant tout le monde et bien avant le 23 Juin 2011.
« Guddi bo guiss beutieuk laay waadjal ».
Aujourd’hui, il décide d’aller rencontrer ses compatriotes et leur
parler afin de rétablir la vérité. Il y a eu beaucoup d’incompréhension,
beaucoup de fausses interprétations, mais point de maladresses comme veulent le
faire croire ou le croient certains. L’homme était la cible d’un régime de hors
la loi et il lui fallait déployer toute une stratégie pour continuer à exister
politiquement tout en se gardant de faire dans les compromis ou compromissions.
Ce que nous devrons retenir est que son idéal politique s’adosse sur la morale
et la religion au service exclusif des intérêts communs. Pour cela, il sera
toujours combattu, mais nous espérons qu’il restera toujours DEBOUT, aidé en
cela par d’autres citoyens épris de justice et de vérité, puisque nulle ne
doute que le Sénégal a besoin de lui et lui du Sénégal pour un Etat républicain
fort, libéré des comploteurs et respecté dans le monde.
Haby Sirah DIA
Habydia.blogspot.com
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire