samedi 29 août 2015

Trois ans après ....qu'espérer ?

Je me suis amusée, depuis ce matin, à parcourir la presse. Je cherchais une branche sur laquelle m'accrocher, une lueur d'espoir ou un bilan que viendrait contredire le sentiment que j'ai que rien ne va ou du moins que presque rien ne va.
Rien de concrets , de palpables , d'espoirs qui nous rassurent. On ne nous parle que de Karim Wade. Je me suis finalement convaincue que le bilan après trois ans à la tête de l'État de Macky Sall se résume à la traque des biens mal acquis. Une traque du reste assez sélective. Macky Sall lui même dixit.
Nous avions besoin d'une autre manière d'être gouverné, de nous voir nous projeter vers l'avenir avec la ferme conviction que nous ferons de l'existence de la génération à venir bien meilleure que la nôtre. Nous avions besoin de rupture après le changement piège de 2000. Le 25 Mars 2012, nous avions cru à cette rupture. Trois ans après ou en sommes nous ?
-La famille s'installe davantage au coeur de l'État, menaçant même dans la presse l'autre partie de la famille quand leur intérêt semble menacé. Alors que c'est l'une des principales raisons de la chute du régime de Me Abdoulaye Wade. Les faits sont têtus et nous n'avons pas besoin d'epiloguer sur ce sujet.
-L'injustice continue de régner en maître. Les manifestants de Colobane sont inculpés pour 20 ans d'emprisonnement alors que ceux qui ont actionné des forces de l'ordre pour appuyer sur la gâchette jusqu'à ce que meurtres s'en suivent ne sont pas inquiétés.
Qu'en est il du procès du mettre du jeune étudiant. Toujours au point de départ malgré la sortie menaçante des plus hautes autorités de ce pays. Ces pratiques montrent qu'il n'y a pas de rupture sur l'égalité des chances. Ceux qui sont à côté du pouvoir ou avec le pouvoir sont protégés de tout excès.
-Le chômage, oh le chômage ou plus la lutte contre le chômage qu'on nous avait promis d'y remédier dans un programme dénommé jadis, "Yonnou Yokoute". 500 000 mille emplois nous avaient il promis et aujourd'hui , trois ans après, ils se vantent des 10 000 précaires emplois créés dans le cadre de la création de l'APS ( Agence de proximité et de sécurité). Pas plus ...... Nous sommes loin du compte, très loin . il y a donc des raisons de dire qu'ils n'ont pas la solution pour changer la donne comme promis.
-L'éducation est à son plus bas niveau. Les grèves sont désormais générales et ne concernent pas simplement les élèves mais particulièrement les professeurs et encore ceux de l'enseignement supérieur. Pour des raisons de forcing qui ne dit pas son nom, pour des raisons de tâtonnement et d'amateurisme, notre socle national, l'éducation, est ainsi mise a rude épreuve. Même des " assises de l'éducation" ont été tenues sans intérêts particuliers. Aucune perspective à moyen long terme de nous sortir de cette situation empirique. Le niveau de élèves baissent, les résultats aux examens deviennent de plus en plus catastrophiques … la relève est en panne !!
-L'économie nationale malgré une situation mondiale favorable ne décolle pas. Des secteurs comme le tourisme qui génère beaucoup d'emplois directs comme indirects est laissé à lui même. D'autres secteurs clefs comme l'agriculture sont dans la même situation. Dans trois discours de fin d'année différents (2011, 2012 et 2013) le chef d'État a annoncé la venue de 30 000 tracteurs afin de moderniser ce secteur déjà au morgue n'attendant que d'être enterré. L'inflation certes baisse, mais les ménages ont du mal à subvenir convenablement à leur besoin puisque la monnaie ne circule pas pour les raisons que nous connaissons tous. L'investissement privé est délaissé alors qu'il faut avant de distribuer la richesse, la créer et l'accumuler, le gouvernement choisi de redistribuer ce qu'il n'a pas créé. Une aberration quand on sait que ce qui est redistribuer en terme de bourse familiale a été emprunté pour lutter contre la pauvreté. Ils ont choisi ainsi d'assister la pauvreté sans chercher a l'éradiquer définitivement. Une projection économique peu ambitieuse pour un pays qui veut atteindre l'émergence.
Voilà, en quelques lignes, mon amertume, mon angoisse, ma désolation et ce qui fonde mon engagement !!!
Haby Sirah Dia
habysirahdia@yahoo.fr

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