mardi 1 mai 2012

Quelques conseils au Président Idrissa SECK





Dans cette comédie sans fin qu’est la vie, il existe des moments où on se pose énormément de questions, où on doute jusqu’à vouloir tout arrêter. Après une défaite à une élection présidentielle, il est tout à fait normal que l’on se demande si tout ce qui devait être fait l’a été. Mais, le plus important n’est pas simplement de se remettre en cause, mais de corriger les erreurs du passé et savoir aller de l’avant. Pour se relever de ses désillusions, il faut être humble et grand.
Idrissa Seck voulait être le quatrième Président du Sénégal. Il l’a dit et redit. Le destin en a voulu autrement.Critique à l’égard de Baudelaire, Jean Paul Sartre, déclarait que le destin n’est rien d’autre que le choix que nous avons-nous-mêmes fait de notre vie. Assertion que je partage totalement puisque comme le philosophe français, je me refuse d’être fataliste et me veux réaliste. Dans une des émissions Point de Vue sur la Rts1, Idrissa Seck y déclarait vouloir être le quatrième président de la Ré­publique du Sénégal et y travaillait de toutes ses forces. A-t-il réellement travaillé de toutes ses forces pour le devenir ?

Beaucoup d’éléments ont fait que Rewmi à plomber l’élan de Idrissa Seck. Quand je parle de Rewmi je mets évidemment Idy au premier plan. Certes , il a du batailler ferme contre l’offensive du Pds qui était sans relâche sur lui, mais il faut aussi dire qu’il leur a facilité la tâche. Il était l’adversaire numéro un de Wade et de son parti. Cette posture l’avait énormément servi, le Peuple l’avait soutenu dans ce gigantesque complot, hélas il s’est lui-même desservi en voulant reprendre à tout prix le Pds, son ancien parti. Le Peuple s’est cru alors oublié et l’a par conséquent oublié (kouma faté ma faté la).

En plus, Idrissa Seck ne serait pas accessible. J’utilise le conditionnel puisque c’est une complainte qui revient souvent chez les militants et sympathisants de Rewmi. J’avoue cependant, que je n’ai jamais serré la main à Idrissa Seck, ni celle d’un membre influent de son parti, n’ai pas cherché à le rencontrer et ne peux par conséquent pas confirmer son inaccessibilité. Mais, si tel est le cas, il devrait revoir sa copie, se mettre à la disposition des militants de son parti, les écouter et les engager davantage dans son combat politique. Deux proverbes wolof disent ceci «Kou beug dara déf dara» et «Kouma yeug ma yeug la».  Sociologiquement, les Sénégalais n’aiment pas l’arrogance et jugent l’isolement comme une suffisance impardonnable.

Aussi, Rewmi n’est-il pas assez structuré pour permettre à Idrissa Seck de réaliser son plus grand rêve. En lieu et place d’une structuration, Idrissa Seck a choisi d’aller à la pêche aux Docteurs. Les Sénégalais choisissent leur Pré­sident au travers des bains de foule puisqu’ils n’aiment pas la défaite et veulent toujours être du côté des vainqueurs. Ils ne se soucient guère du niveau des programmes ou du niveau des acteurs politiques. Ces Docteurs qu’il a pu associer à son combat politique ont fait de son équipe la plus belle et la plus compétente lors de la dernière élection présidentielle, mais électoralement, ils n’avaient pas un grand apport.

La dernière chose qui l’a le plus perdu, il l’a compris et l’a corrigé  c’est «son inconstance». Ses allers et retours étaient incompris des Sénégalais.
Je lui conseille donc, s’il me lit ou si on lui fait parvenir ce texte, de corriger ses impairs pour revenir au devant de la scène politique sénégalaise et pouvoir espérer être élu à la  prochaine élection.

J’avoue mon attachement à sa personne, à son programme et pense, objectivement, que ce serait un gâchis si cet homme, d’une aussi grande valeur, arrêtait sa carrière politique sans devenir président de la République du Sénégal. Idrissa Seck est un homme intelligent, compétent, déterminé, rigoureux, engagé et méthodique dont le Sénégal a grandement besoin pour son essor.

Il doit continuer à être DEBOUT à côté des Sénégalais pour le Sénégal et pour ce faire il doit être humble et accessible. Et savoir que «le courage n’est pas l’absence de la peur mais la capacité à vaincre cette peur».
Haby Sirah DIA

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