Il nous a raconté ce qui c’était passé entre 2003 et 2004 lorsqu’un
agent secret français était venu l’annoncer le danger qui le guettait et l’aidait
à quitter le Sénégal pour la France. Nous l’avons suivi lorsqu’il était aux
Etats Unis et lorsque sa chronique était publiée au Nouvelobs. Il nous a
expliqué les raisons qui l’avaient fait quitter les Etats Unis pour le Canada puisque
sa vie était en danger.
Depuis ce temps l’homme s’est battu, et très souvent, au prix de sa
vie pour que la République du Sénégal ne soit pas transformée en monarchie. Il a subi, injustement, des procès du fils
biologique qui voyait en lui un obstacle pour la réalisation du projet de
dévolution monarchique.
Par fidélité et par patriotisme, il a quitté son pays depuis
maintenant plus de neuf ans. Il a laissé derrière lui femme, enfant, père, mère
et amis. Son engagement mérite qu’on lui
décerne une palme d’or en cette période de fin de règne de Me Abdoulaye Wade.
Pour son noble combat, il a été battu à mort à Chicago, traîné dans la
boue par des mercenaires de la plume, calomnié et condamné. Le Sénégal lui doit
énormément. Nous lui devons tous énormément.
Nous avons la fâcheuse habitude, dans nos pays, de ne remercier les
vaillants soldats de la démocratie qu’à la fin de leur vie. Moi, je souhaite,
par ces mots, lui dire, de son vivant, que je lui témoigne toute ma
reconnaissance et tout mon respect. Devant l’absence de justice, il y a plus de
liberté et la démocratie est écornée, réduite à un mot vide sans consistance. Il
l’a compris, comme d’autres, pour tout laisser dernière lui et se lever pour
une justice forte et par conséquent une démocratie respectable.
Pour l’avoir suivi depuis son départ du Sénégal, pour avoir lu presque
la totalité de ses chroniques (que j’archive jalousement), je suis en mesure d’affirmer,
sans risque de me tromper, qu’il a, énormément, participé à l’éveil des
consciences et à l’engagement de beaucoup de nos compatriotes. Dans son blog, pendant
une semaine, des hommes et des femmes, virtuels, échangent des idées et nouent
des liens. La plupart d’entre eux ont vu, au courant des années, leurs liens s’affirmaient.
Ils ont (la plupart) un point de convergence : la lutte contre la
monarchisation de la République et le combat pour le départ d’Abdoulaye Wade.
SJD a ainsi réussi à orienter des hommes et des femmes sur un combat
de principe. Je fais parti de ceux qui croient que rien ne vaut la démocratie
sans liberté, qu’une justice forte est indépendante est le fondement pour l’exercice
de la (totale) liberté et que rien ne vaut la justice sans des hommes et des
femmes épris de leurs droits et devoirs. SJD a fortement participé à cette prise
de conscience. Il fait parti, sans aucuns doutes, des premiers combattants
contre l’alternance lorsqu’elle a commencé à dévier de son chemin. Il est resté
constant dans sa lutte et fait parti des derniers dans ce combat qui surement
tire à sa fin.
Alors, … Chapeau bas Mister Jules !!!
Haby Sirah DIA
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