jeudi 22 mars 2012

Souleymane Jules DIOP, l’un des premiers et des derniers combattants !




Il nous a raconté ce qui c’était passé entre 2003 et 2004 lorsqu’un agent secret français était venu l’annoncer le danger qui le guettait et l’aidait à quitter le Sénégal pour la France. Nous l’avons suivi lorsqu’il était aux Etats Unis et lorsque sa chronique était publiée au Nouvelobs. Il nous a expliqué les raisons qui l’avaient fait quitter les Etats Unis pour le Canada puisque sa vie était en danger.  

Depuis ce temps l’homme s’est battu, et très souvent, au prix de sa vie pour que la République du Sénégal ne soit pas transformée en monarchie.  Il a subi, injustement, des procès du fils biologique qui voyait en lui un obstacle pour la réalisation du projet de dévolution monarchique.

Par fidélité et par patriotisme, il a quitté son pays depuis maintenant plus de neuf ans. Il a laissé derrière lui femme, enfant, père, mère et amis.  Son engagement mérite qu’on lui décerne une palme d’or en cette période de fin de règne de Me Abdoulaye Wade.

Pour son noble combat, il a été battu à mort à Chicago, traîné dans la boue par des mercenaires de la plume, calomnié et condamné. Le Sénégal lui doit énormément. Nous lui devons tous énormément.

Nous avons la fâcheuse habitude, dans nos pays, de ne remercier les vaillants soldats de la démocratie qu’à la fin de leur vie. Moi, je souhaite, par ces mots, lui dire, de son vivant, que je lui témoigne toute ma reconnaissance et tout mon respect. Devant l’absence de justice, il y a plus de liberté et la démocratie est écornée, réduite à un mot vide sans consistance. Il l’a compris, comme d’autres, pour tout laisser dernière lui et se lever pour une justice forte et par conséquent une démocratie respectable.  

Pour l’avoir suivi depuis son départ du Sénégal, pour avoir lu presque la totalité de ses chroniques (que j’archive jalousement), je suis en mesure d’affirmer, sans risque de me tromper, qu’il a, énormément, participé à l’éveil des consciences et à l’engagement de beaucoup de nos compatriotes. Dans son blog, pendant une semaine, des hommes et des femmes, virtuels, échangent des idées et nouent des liens. La plupart d’entre eux ont vu, au courant des années, leurs liens s’affirmaient. Ils ont (la plupart) un point de convergence : la lutte contre la monarchisation de la République et le combat pour le départ d’Abdoulaye Wade.  

SJD a ainsi réussi à orienter des hommes et des femmes sur un combat de principe. Je fais parti de ceux qui croient que rien ne vaut la démocratie sans liberté, qu’une justice forte est indépendante est le fondement pour l’exercice de la (totale) liberté et que rien ne vaut la justice sans des hommes et des femmes épris de leurs droits et devoirs. SJD a fortement participé à cette prise de conscience. Il fait parti, sans aucuns doutes, des premiers combattants contre l’alternance lorsqu’elle a commencé à dévier de son chemin. Il est resté constant dans sa lutte et fait parti des derniers dans ce combat qui surement tire à sa fin.

Alors, … Chapeau bas Mister Jules !!!

Haby Sirah DIA

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire